LA MAMAN
VEILLE SUR SES TROUPES
Après avoir repris du service voici quelques années, Elody Biron mène l’équipe de l’USMPP qui découvre la R1 avec l’ambition d’exister cette saison et de décrocher le maintien.
Le football a gagné. Et le jeu a été le plus fort. Alors qu’elle avait raccroché les crampons, Elody Biron a replongé dans ce sport qui constitue une vraie passion : « J’aime le football en général, je regarde beaucoup de foot à la télé, j’aime ça. »
Alors quand L’Union Saint-Médard de Guizières Petit Palais la recontacte voici cinq ans, la réflexion est courte : « Je n’avais jamais vraiment quitté le football. Je continuais un peu à jouer des 8×8 mais quand le club est venu me voir, j’ai eu envie de retrouver ce plaisir de jouer, d’évoluer au milieu de coéquipières, de revivre ce qui fait mon sel depuis mes jeunes années. Mais je ne pensais pas que nous allions connaître autant de montées en aussi peu de temps et ainsi que je retrouve les terrains de R1.»
A 36 ans, malgré un travail dans l’hôtellerie-restauration prenant et exigeant, la forme est toujours là pour une Elody Biron qui a même changé de poste : « J’étais plutôt défenseure à mes débuts. Là, je joue milieu gauche, c’est un poste qui me convient d’autant que j’adore délivrer des passes décisives. »
De quoi retrouver la joie de jouer pour Elody, originaire de Saint-Médard de Guizières qui fut aussi son club formateur où l’histoire a commencé.
Des premiers pas remarqués qui attirent rapidement les convoitises. Très vite, la jeune joueuse prend la direction de Mérignac Arlac. Au tournant des années 2000, l’actuelle cadre de l’USMPP découvre la D3 avec les Ecureuils avant de choisir retourner vivre dans le Nord Gironde chez elle à Saint-Médard de Guizières.
Une bonne pioche pour le club local qui peut compter sur une capitaine dont le rôle va bien au delà de sa présence sur le terrain : « Je suis un peu la maman de l’équipe. Je le suis d’ailleurs dans la vie puisque j’ai deux enfants. Je suis un cadre de ce groupe, mon âge et mon expérience peut aussi booster les jeunes joueuses qui composent l’effectif. Je leur fais partager mon vécu. J’apporte pour cela ma combativité sur le terrain, j’aime aussi que le jeu aille de l’avant, j’aime aussi créer du jeu et avancer vers le but. Faire la différence me plait beaucoup. »
Une aubaine pour les promues de l’USMPP, actuellement dernières de leur poule, qui poursuivent leur apprentissage avec un petit point en cinq matchs : « Il va falloir apprendre à perdre après tant de victoires depuis quatre saisons. Mais comme on dit, une saison est longue. Rien n’est perdu concernant le maintien. »
Pour cela, l’expérience, la sagacité et l’envie de gagner d’Elody vont s’avérer précieux.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Sports33.fr


