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L’INFATIGABLE
TRAVAILLEUR FLOIRACAIS

Toujours dans le combat et le don de soi, Thibaud Lebastard, le talonneur de Floirac en Fédérale 1, espère bien mener son club de coeur vers les phases finales en fin de saison.

Il fait partie des tauliers. A 32 ans, et sept années de présence à Floirac, Thibaud Lebastard connait parfaitement la maison. A tel point qu’il figure comme un des éléments de base : « Le temps passe vite, rigole l’intéressé. Je suis le troisième plus ancien joueur de l’effectif en terme de saisons de présence. J’ai pratiquement tout connu au club, des montées, une descente. Je suis attaché à ce club, aux bénévoles, aux supporters. Quand je pense que ces derniers nous suivent dans toute la France, j’ai envie de tout donner pour eux. »

Une histoire d’amour qui dure donc, née de la rencontre du nantais avec une bordelaise. « Ma compagne souhaitait revenir en Gironde. Lorsque l’opportunité Floirac s’est présentée à moi, je n’ai pas hésité. Mais le plus cocasse, c’est que je suis arrivé sur la région un an avant ma femme qui était restée éloignée à cause du travail.»

Une adaptation qui s’est passée à merveille pour le nantais qui n’était pas prédisposé à fouler une pelouse de rugby : « Stephane Moreau, (ancien footballeur du FC Nantes, champion de France avec les Canaris en 1995) est le cousin de ma maman. J’ai naturellement débuté le sport par le football. Je suis venu au rugby par hasard. Mon grand frère Nicolas pratiquait cette discipline, j’ai voulu essayé et je n’ai plus voulu faire autre chose. J’aime le combat et le rugby me correspondait pas mal.»

L’essayer c’est l’adopter et Thibaud fait ses classes au Stade Nantais avant de tenter le grand saut : « Je suis parti à Tarbes à l’âge de 19 ans. C’était un pari, je partais pour la première fois loin de chez moi. J’y ai vécu une super expérience durant ces deux saisons. Je n’ai que des bons souvenirs de là-bas. J’ai pu m’entraîner avec l’équipe de ProD2 mais sans entrer en jeu une seule fois. Puis, je suis parti m’aguerrir du côté de Lavaur. Là aussi, j’ai vécu une saison enrichissante. Mais le Stade Nantais revenait en Fédérale 1, je me suis dit que c’était le bon moment de revenir chez moi et de trouver un boulot car le rugby ne me faisait pas vivre. »

Un retour de trois saisons avant que l’amour ne pousse Thibaud a migrer une nouvelle fois vers le sud. A Floirac, le talonneur a retrouvé une autre famille et un niveau de jeu qui lui convient : « Je me sens bien dans ce club. Nous venons de vivre deux années un peu en deçà mais le discours de Christophe Hamacek, le nouveau coach plait aux joueurs qui sont restés. Ceux qui ont rejoint l’équipe sont des éléments de qualité, ça donne envie. »

Le discours du leader n’est pas loin. Et Thibaud Lebastard ne s’en cache pas : « J’ai toujours été un leader par la parole, avoue le jeune marié. J’aime être dans le combat, le don de soi. Sur un terrain, je donne tout. Je suis peut être un besogneux mais je ne lâche jamais rien. Il faudrait juste que j’améliore mon jeu au pied », sourit le responsable logistique au sein du groupe Guyamier.

Un joueur précieux sur et en dehors du terrain avec lequel le Floirac Bordeaux Rive Droite, nouvelle appellation du club ,entend bien atteindre des objectifs élevés en fin de saison : « J’aimerais retrouver les phases finales, retrouver l’engouement de ces rencontres. C’est toujours un moment à part pour le groupe, le staff, les supporters.»

La feuille de route de Thibaud  et de son club se rejoignent parfaitement.

Vincent Ferrandon

Crédit photo : Jade Labadie

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