LA GRÂCE D’ESTELLE DACQUIGNY
La capitaine de l’ASGV (Association Sportive Gymnastique de Villenave d’Ornon) repart pour une nouvelle année avec son club en DN1 avec dans un coin de la tête des échéances individuelles et collectives.
L’histoire remonte à loin. « La gymnastique rythmique, c’est l’amour de ma vie » lance sans hésiter Estelle Dacquigny. Une passion, une vraie qui est devenue réalité très jeune : « J’ai débuté à 6 ans. J’en ai 27 aujourd’hui mais je n’ai jamais arrêté de pratiquer ce sport. Pour moi, c’est impensable. J’aime la beauté du moment, ce que la GR fait ressortir et ressentir. J’aime cet aspect. Quand j’étais petite, je regardais les compétitions à la télé. Le patinage artistique m’attirait aussi car c’était un sport élégant. »
Les envies de la petite Estelle sont alors devenues réalité : « Je tenais à faire des compétitions de gymnastique rythmique. Je suis très fière de pouvoir dire que j’ai accompli tous mes rêves même si je ne pensais pas atteindre ce niveau. »
Un niveau +++ atteint que ce soit en individuel ou en collectif.
Toute seule, Estelle s’est ainsi offerte une médaille en Nationale B et plusieurs participations aux championnats de France de Nationale A avec d’autres médailles au bout.
En équipe, la capitaine villenavaise a connu un grand bonheur au printemps avec la troisième place nationale acquise avec ses coéquipières à Paris. Du bronze surprise mais qui a aussi confirmé le savoir-faire du club de Gironde, de ses entraîneures et de ses gymnastes. Un Graal qui se trouve en bonne place : « J’ai accroché la médaille chez moi. Elle est belle et ainsi je peux la voir le plus possible » rigole la chargée de développement à la Ligue de Nouvelle-Aquitaine du sport entreprise.
Une Estelle Dacquigny repartie pour un tour cette année. La capitaine veille sur l’héritage de l’ASGV à l’heure d’un renouvellement de l’effectif : « Je suis la seule à rester cette année. Mais j’ai beau être capitaine, j’ai beau avoir vécu cette apothéose en fin de saison avec la médaille de bronze collective, je ne me mets pas de pression et je ne mets pas de pression sur les filles. Le tout est de se faire plaisir dans un bon état d’esprit. »
Des nouvelles coéquipières qui peuvent prendre exemple sur le professionnalisme d’Estelle, qui avoue « tout cadrer. Depuis toute petite, tout était millimétré avec mes parents. J’ai gardé cette habitude. J’ai ainsi cette régularité, cette rigueur qui me permet d’avancer. »
Des petits gestes appris chez elle dans les Yvelines où tout a commencé. Après avoir fréquenté plusieurs clubs, la gymnaste pose ses bagages au club de la Vallée de Chevreuse durant dix ans. « J’ai du partir pour la Gironde à cause de mon master en 2019. Je suis alors allée vers le club de Villenave. J’ai trouvé une structure, une équipe très accueillante. Tout le monde au club est très bienveillant et c’est un état d’esprit qui me convient très bien. »
La saison 2025-2026 démarre avec une saveur particulière pour la parisienne d’origine. « Il est possible que ce soit ma dernière. Physiquement, j’arrive à la fin. Je ne veux prendre que du plaisir, c’est une saison bonus. »
Mais l’esprit de compétition n’est jamais loin. Et si cette saison est peut-être sa dernière au haut niveau, Estelle entend bien sortir avec les honneurs. Et les objectifs sont légion : « J’ai une première échéance mi-décembre avec les championnats régionaux individuels. Alors que les autres années, j’étais la seule dans la région dans ma catégorie, une autre concurrente est répertoriée cette année. Je dois donc la battre pour me qualifier pour les championnats de France en Nationale A que je fréquente depuis 2022. Pour ce faire, Marion Chevallier et Laura Lewis (portrait à retrouver sur sports33.fr), mes entraîneures ont créé un enchaînement surprise qui me correspond totalement. Elles me connaissent parfaitement et cet enchaînement est fait sur mesure pour moi. J’ai hâte de le présenter. Quant au collectif, nous avons pour but de présenter quelque chose de beau, qui sorte de l’ordinaire, de très artistique. Le but sera aussi de nous maintenir en DN1, le plus haut niveau de notre sport où se situe le club de l’ASGV »
Un programme copieux qu’Estelle Dacquigny a déjà bien cadré.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Cybile C. Photography
 
				

