LES MULTIPLES DÉFIS DE SOLÈNE MADRANGE
La championne de France contre-la-montre Ufolep 2024, entend se servir de ce titre pour poursuivre sur sa lancée avec de nombreux défis en tête.
Elle se détache de la photo. Sur le cliché officiel de début de saison de l’USVC, le club cycliste de Villenave d’Ornon, Solène Madrange se tient au milieu du groupe, vêtue de son maillot Bleu-Blanc-Rouge. Un maillot qu’elle n’a cependant pas beaucoup porté lors de ses sorties d’entraînements : « Celui que je possèdais était taillé trop grand pour moi. Je flottais un peu dedans et je ne le mettais donc pas. Mais le problème est résolu. J’ai reçu une combinaison à ma taille. »
Un ensemble comme une récompense pour la cycliste qui a enlevé de titre de championne de France contre-la-montre en Ufolep en septembre dernier : « Il s’agissait de ma première participation. Remporter ce titre sonne comme un aboutissement aux efforts consentis » se réjouit modestement la cycliste de 28 ans qui est passée du Guidon Macairien à l’USVC cet hiver.
Un maillot tricolore qui n’était pas une évidence pour Solène qui pratique le cyclisme depuis 10 ans après avoir débuté dans une autre discipline : « J’ai besoin de me dépenser, de faire du sport. Je suis une grande fan de triathlon que j’ai pratiqué durant de nombreuses années de mes 8 ans jusqu’à mes 18 ans. J’aime les efforts longs, intenses. Le triathlon m’offrait cette possibilité. Puis je suis partie faire mes études à Orléans et j’ai tout arrêté pendant un an avant que le virus du sport ne me reprenne. Je me suis alors tournée vers le cyclisme. Mais comme toujours, pour moi, le sport, c’est la compétition. Je me suis alors investie pleinement sur mon vélo. »
Des aptitudes qui ont fait remplir l’armoire à trophée de la cycliste installée en Gironde depuis de nombreuses années : « Je compte des titres départementaux et régionaux en catégorie Ufolep. Si ma spécialité reste le contre-la-montre, je me suis aussi essayée sur la route. J’aime les parcours roulants. Je suis peut-être un peu moins à l’aise avec de forts dénivelés mais je me débrouille quand même. Disons aussi que je suis plus endurante que rapide. »
Des qualités qui ont poussé Solène à tenter sa chance plus haut, en DN2. Mais le niveau et le fait de devoir combiner vélo et activité professionnelle n’a pas permis à la girondine d’adoption d’aller voir plus haut. Modeste, elle assure « ne pas boxer dans la même catégorie que des filles qui sont presque pros. Une année, j’ai même pris le départ d’un championnat de France Elite. Mais que faire face à des filles comme Pauline Ferrand-Prévot par exemple. »
Ce qui n‘empêche pas la championne de France Ufolep de clm d’effectuer des sorties dès qu’elle le peut : « Mon vélo n’est jamais très loin de moi, sourit-elle. L’an dernier, j’ai roulé 13 000 km. Et depuis le début de l’année 2025, j’en suis déjà à 3 700. »
Des kilomètres de bitume avalés qui pourraient bien être utiles pour les prochaines échéances. : « J’aimerais bien conserver mon titre en contre-la-montre cette année, assure Solène. Mais la course pourrait être annulée en 2025 à cause d’un circuit qui ne serait pas conforme. Si ça devait arriver, je garderai une année de plus mon titre, rigole-t-elle. Et puis, j’aimerais aussi bien me classer lors du championnat de France Ufolep sur route qui auront lieu cette année dans les Landes. »
Des objectifs qu’il faudra partager avec d’autres. Car Solène Madrange a renoué récemment avec son amour de jeunesse en redécouvrant le triathlon : « Je m’y suis remise. Ça me manquait. Je compte être au départ de quelques courses aussi dans cette discipline cette saison.»
L’année 2025 de la sportive multi-disciplines promet d’être chargée et intense.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Hervé Bibou/USVC