RETOUR AUX SOURCES
POUR SIRINE MEHADJI
Nouvelle intérieure des Louves de Saint-Delphin, Sirine Mehadji va apporter tout son vécu, malgré son jeune âge, dans un lieu qu’elle connait bien.
L’envie est la plus forte. A 25 ans, Sirine Mehadji a choisi de redescendre d’un niveau cette saison afin de retrouver le plaisir de jouer. Un plaisir qui avait quelque peu disparu l’an dernier après une expérience mitigée en Ligue 2 à Alençon : « Je n’ai fait qu’un tiers de saison là-bas. Ça a été une expérience compliquée, j’ai préféré partir. »
Et quoi de mieux pour se ressourcer que de retourner chez soi en Gironde : « Je suis de Mériadeck. J’avais envie de revenir à la maison, de retrouver mes repères. »
Une aubaine pour les Louves de Saint-Delphin qui ont accueilli à bras ouverts une intérieure qui en impose tout en possèdant une expérience longue comme le bras. « J’ai débuté le basket vers 12-13 ans. J’étais déjà très grande et on m’a orienté vers ce sport. Mais dès mon premier entraînement, il était clair que je voulais devenir professionnelle. J’ai alors fait mes classes à Basket Landes durant six années. J’ai même disputé des bouts de matchs en Ligue 1 durant la dernière saison. Puis je suis partie trois ans à Montbrison en Ligue 2 où j’ai beaucoup progressé avant de vivre une saison à Feytiat. Mais l’expérience a été éventrée par une fracture à l’épaule. Toutes ces années m’ont permis d’acquérir de l’expérience. Je suis même désormais l’une des plus anciennes de l’effectif de Saint-Delphin alors que je n’ai que 25 ans. Je suis entre les jeunes et le plus anciennes on va dire » sourit-elle.
Un sport qui a aussi beaucoup aidé Sirine dans sa vie de tous les jours : « Je fais une taille atypique puisque je mesure 1,92 m. Même les garçons n’arrivent pas à cette taille bien souvent. Le basket fut important car il m’a permis d’aimer ma taille dans ma vie de tous les jours. »
Un atout réel au sein d’un collectif. Un mot qui plait à la nouvelle Louve : « J’ai rapidement trouvé mes marques au sein de l’équipe. Autant en Ligue 2, l’individualisme peut prendre le dessus, autant à l’étage de dessous, le collectif est le plus important. C’est vie que je recherche » assure la numéro 11 de Saint-Delphin qui note quand même quelques différences entre Ligue 2 et N1 : « La N1 est plus difficile que ce que j’ai connu en L2. Autant le jeu peut être tactique au dessus, autant là, je trouve que le physique et le rythme sont importants. »
Pas un problème pour une Sirine Mehadji qui en a vu d’autres, elle qui a fréquenté les équipes de France des catégories U18 et U20 et qui apporte beaucoup à sa nouvelle formation au niveau de son adresse, de son jeu dos au cercle « Et puis, défensivement je dissuade » sourit-elle en ajoutant « je suis une vraie intérieure. Mais mon rêve serait de prendre le rôle de meneuse. Ça me semble difficile mais qui sait, dans mes dernières années de basket, dans un petit club, on me laissera peut être cette opportunité. »
En attendant, Sirine s’avère prévoyante et prépare déjà l’avenir : « Je prépare un diplôme pour être éducatrice sportif dans le milieu du basket. Je ne veux pas quitter ce sport dans le futur. Je ne me vois pas faire autre chose éloignée du basket et des enfants. »
Un programme tout écrit.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Aurélie Tallet


