LE COLLECTIONNEUR
DE MONTÉES
A 32 ans, Thibault Pons compte déjà cinq accessions à son actif depuis ses débuts dans le handball. Un CV bien rempli pour le nouvel ailier de l’ASPOM Bègles en N2 qui compte bien jouer le haut de tableau.
La statistique parle d’elle-même. Avec cinq montées à l’étage supérieure depuis le début de sa carrière, Thibault Pons aurait de quoi bomber le torse. Pas le genre de la maison. Modeste, l’ailier en rigole même en énumérant ces faits d’armes et en se remémorant ces saisons.
Et pourtant, le CV s’avère bien garni pour le néo-béglais de l’ASPOM, un club rejoint cet été après deux saisons passées à Arcachon/La Teste HBC. Deux saisons sur le Bassin d’Arcachon conclues évidemment par une montée en N2 suivant l’habitude de Thibault.
Une accession qui n’a été suffisante pour retenir l’ailier-buteur : « J’habite sur Bègles et je suis également entrepreneur dans plusieurs sociétés dont une dans le domaine de la naturopathie, un domaine chargé de prendre soin de soi. Les déplacements vers Arcachon pour les entraînements devenaient de plus en plus compliqués. J’ai alors opté pour l’ASPOM même s’il n’a pas été facile au début de se remettre au niveau de la N2. Aujourd’hui, j’ai trouvé mes marques et ça se passe bien. »
Une adaptation express matérialisée par les quatre buts inscrits par Thibault Pons samedi dernier lors de la victoire de l’ASPOM face à Arcachon La Teste, ses anciennes couleurs (33-26) (voir compte rendu sur sports33.fr).
Une belle mécanique qui a fait ses preuves depuis ses débuts dans le handball : « J’ai été très vite attiré par ce sport. Ma famille le pratiquait et puis j’ai un grand-père qui a même porté le maillot de l’équipe de France. »
Des prédispositions qui poussent le jeune Thibault vers le club de Saint-Médard avant un petit tour de Gironde, à Libourne en N1, à Caudéran en N3, à Eysines, à Lalinde, de nouveau à Eysines avant Arcachon et l’ASPOM. Un parcours agrémenté donc de cinq montées avec ses différents clubs. Une carrière qui a aussi subi un petit coup d’arrêt pour la bonne cause : « J’ai tout stoppé pendant deux ans pour entreprendre un tour du monde. J’ai fait le Pérou, le Chili, l’Afrique du Sud et l’Europe en van. »
Une aventure enrichissante pour le numéro 93 béglais, un numéro porté « car il s’agit de mon année de naissance. » Des béglais, actuellement cinquièmes de leur poule de N2 et qui peuvent s’appuyer sur le sens du but avec finesse de leur ailier ainsi que sur son intelligence de jeu. Des atouts précieux : « Je suis un élément d’expérience dans ce groupe. Je peux apporter aux jeunes comme eux peuvent m’apporter. J’ai peut être de l’expérience mais je pense aussi avoir encore de la fraîcheur. J’aime le jeu, j’aime pratiquer le handball, m’entraîner, jouer. »
Un cocktail toujours gagnant.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Sports33.fr


