LES PASSIONS D’ENOLA SICILIA
La réceptionneuse du SA Mérignac en N2 mène en parallèle une vie professionnelle intense et sa carrière dans le volley. Deux activités qui la font avancer avec intensité.
Les journées sont bien chargées. Mais Enola Sicilia n’en prend pas ombrage. Car la passion et le don de soi guident la joueuse du SA Mérignac. Un moteur qui lui fait enchaîner deux journées en une : « Je suis infirmière en soins intensifs à l’hôpital de Bordeaux Nord. Je fais souvent des journées de douze heures. Mais il est hors de question de sauter un entraînement le soir avec l’équipe. Le volley, c’est mon défouloir, mon échappatoire. Et puis, chaque soir d’entraînements, je retrouve mes copines, ça me fait beaucoup de bien.»
A 25 ans, Enola entend bien poursuivre ce double projet encore quelques saisons. « Je suis passionnée par mon travail et par le volley. J’adorais le sport de manière générale mais après avoir goûté à la danse, au judo, j’ai eu un coup de coeur pour le volley que j’ai découvert à l’UNSS au collège. C’est un sport qui me correspond au niveau du collectif, de l’entraide dans le groupe, de la transmission. Et puis, c’est quand même le seul sport où l’on se réunit pour célébrer chaque point. Cette énergie que nous nous transmettons dans ces moments est incomparable. Nous sommes soudées, prêtes à tout donner l’une pour l’autre et ça correspond totalement à mes valeurs profondes. » Des valeurs qui se retrouvent aussi au quotidien une fois la blouse d’infirmière enfilée.
Niveau volley, les aptitudes d’Enola sont très vite remarquées. La réceptionneuse d’1,75 m grille les étapes et intègre le club du Haillan jusqu’en PréNationale. Direction ensuite le BMV pour des entraînements avec l’équipe phare du volley féminin en Gironde puis signature au SA Mérignac : « Je n’ai plus bougé depuis. Ça fait huit ans que je suis au SAM. j’y ai mes repères. Nous sommes un noyau de copines qui jouons ensemble depuis plusieurs saisons. Je prends beaucoup de plaisir à évoluer au milieu d’un tel groupe, je profite à fond de tous ces bons moments » assure Enola au caractère enjoué et solaire : « J’adore rigoler, j’apporte de l’énergie, de l’ambiance. On blague de tout dans le groupe, j’aime beaucoup ça » lance la bordelaise pure jus : « Je suis une vraie cannelée même si je suis aussi d’origine italienne, mon nom de famille me trahit» rigole-t-elle.
Une bonne humeur qui n’empêche pas la compétitrice. Après avoir vécu une montée de N3 en N2 avec le SAM, Enola n’entend pas revivre une saison dernière qui s’est avérée difficile et à l’issue de laquelle l’équipe avait été reléguée sportivement avant un repêchage estival : « J’espère que nous allons être plus constantes durant la saison. »
Revenue dans une position de réception 4 après une expérience en pointe la saison dernière, la mérignacaise entend mettre au service de son équipe ses qualités de combativité, d’attaque et sa grinta. Autant d’atouts qui auraient pu conduire encore plus haut la numéro 1 du SAM « un numéro que j’ai adopté dès mes débuts car c’était le seul maillot encore disponible ».
Mais la réalité de la vie en ont décidé autrement : « Pour vivre du volley, c’est très compliqué. J’ai alors donné la priorité à mes études d’infirmière. Peut être que j’aurai pu découvrir l’Elite, un niveau au dessus mais mes horaires de travail sont incompatibles avec des entraînements plus nombreux et des déplacements plus lointains. »
Tant mieux pour le SA Mérignac qui peut profiter pleinement des qualités XXL de sa Number One.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : sports33.fr
Légende : Enola Sicilia, numéro 1, ballon en main a découvert le nouveau gymnase Alice Milliat de Mérignac dimanche pour la victoire contre Vélizy (3-0) après avoir loupé la première rencontre pour une fissure de stade 3 au niveau du cartilage de la rotule.


