Entraîneur de Saint Jean d’Illac depuis huit saisons, Anisse Guéchou ne ressent aucune lassitude et entend mener son club qui lui correspond tant de nouveau vers les sommets
L’ASI a chuté face à Fréjus (2e) à domicile (2-3) lors de la dernière journée après avoir mené deux sets à un. Un tel scénario reste-t-il en travers de la gorge plusieurs jours après ?
Non pas à ce point là. Nous nous attendions à un tel scénario entre deux équipes au style de jeu similaires et assez proches dans leurs caractéristiques, deux équipes qui possèdent les mêmes qualités et les mêmes défauts. Il nous a manqué un set. Nous avons aussi baissé physiquement au quatrième set mais nous sommes sur une base de travail energivore pour pouvoir mieux aborder la fin de championnat.
L’équipe est classée quatrième après onze journées. Est-elle dans ses temps de passage?
Durant ces onze journées, nous avons réussi des exploits intéressants mais nous avons aussi perdu des matchs à notre portée. On a débuté la saison sans pointu de métier, ce qui peut constituer un handicap. Cela demande de l’adaptation dans le travail pour progresser. Mais le processus se met en place. Les joueurs répondent de plus en plus présents. Notre objectif minimal est de finir dans les quatre premiers pour pouvoir recevoir pour le début des des phases finales. Pour l’instant, nous y sommes.
L’expérience de l’an passé en Ligue A sert-elle cette saison?
Forcément, cette saison passée dans l’élite nous sert. On a acquis de l’expérience, notamment dans la difficulté lorsque nous perdions des matchs la saison dernière.
A titre personnel, cette saison au plus haut niveau vous a-t-elle fait évoluer sur votre façon de manager?
Je pense avoir grandi et appris. J’ai pu adapter mon rôle, mes temps de parole, à respecter des silences lorsque c’est nécessaire. Avant j’avais aussi peut être le réflexe de me retrouver au centre du groupe. Aujourd’hui, l’idée est plutôt de me placer autour de l’équipe, d’aider les joueurs, de gérer le champ individuel et collectif.
Vous vivez votre huitième saison sur le banc de touche de Saint Jean d’Illac. Quel est le secret pour durer?
Un bon petit déjeuner (rires). Mais sinon, j’ai vécu des moments de joie, des moments difficiles. Mais j’aime le projet de l’ASI, j’aime l’ADN du club et ce qu’il dégage. Ça me convient parfaitement. Je suis quelqu’un qui n’aime pas la routine. Dans la vie, j’arrive toujours à me trouver de nouveaux objectifs à développer, à améliorer. Je n’aime pas me contenter de ce que j’ai. J’aime aussi réfléchir à ce qu’on modifier, aux choses à changer malgré notre budget limité. Mais justement, le club possède une bonne gestion et ça me plait. Et c’est pour ça que je ne me lasse pas depuis mon arrivée.
Vous affrontez Grand Nancy, cinquième samedi. Est-ce le test idéal pour l’équipe après le revers face à Fréjus?
Ce sera un gros test. Nous avons affronté successivement Martigues, Fréjus puis nous allons à Nancy avant de recevoir Chaumont mardi en coupe de France. L’équipe traverse des gros tests. Je vois que mon équipe produit des choses intéressantes. A Nancy, nous saurons à quoi nous attendre. Nous avions battu cette équipe à l’aller lors d’un match à grosse intensité. Je m’attends à la même chose.
Vincent Ferrandon
Photo : Aude Saint Jean (ASI)