UN OR
QUI REPRÉSENTE BEAUCOUP
Pour ses 49 ans au service du football, Jean-Jacques Darroman a reçu la médaille d’or de la FFF.
Sa modestie en a pris un coup. Souvent dans l’ombre, Jean-Jacques Darroman a tout fait pour le rester, même honoré à l’heure de recevoir la médaille d’or de la FFF : « On devait me la remettre en comité directeur de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine. Mais je ne voulais pas de ça. J’ai dit à François Grenet, le président de la Ligue, de me la remettre plutôt en catimini. »
N’empêche, la médaille est bien là et le récipiendaire ne peut cacher son émotion à l’évocation de cette distinction : « Cela fait quand même quelque chose. On ne réalise pas sur le coup. Il s’agit d’une grande fierté. Je ne pensais pas que cette médaille me ferait autant plaisir. »
Une juste récompense en somme pour ce serviteur du football en Gironde et au delà qui a toujours été un passionné, un vrai de ce sport : « Depuis tout petit, le football et moi, c’est une vraie histoire. J’ai commencé par jouer en étant ailier gauche à Saint-André de Cubzac. J’aurai bien continué à fréquenter les terrains mais mon métier de coiffeur a rendu impossible la poursuite de ma carrière de joueur. Il était difficile de concilier les horaires du salon de coiffure avec les entraînements et les matchs. »
Pas question pour autant pour Jean-Jacques Darroman de lâcher l’affaire. S’il n’est plus joueur, alors il s’investira dans un club et plus précisément le FCE Mérignac Arlac. S’en suit quatre décennies d’investissement total auprès des Écureuils dont 21 ans à la présidence du club. Il en garde d’ailleurs ses meilleurs souvenirs dans le ballon rond : « La montée en D2 de l’équipe féminine et l’accession en N3 des garçons resteront gravés dans ma mémoire. Je me souviens qu’après la montée de l’équipe masculine, tout le monde est venu à la maison faire la fête. C’est inoubliable. Je regrette juste que l’équipe soit descendue l’année du COVID alors qu’il restait encore dix journées de championnat à disputer et que nous étions très proches des équipes non repérables. »
Après la période arlacaise, le président a su rebondir. « Cela fait neuf ans que je suis au comité directeur de la Ligue de Football de Nouvelle-Aquitaine d’abord auprès de Saïd Ennjimi puis de François Grenet. L’élection de François à l’automne dernier reste d’ailleurs aussi un grand moment pour moi. Et puis, je me trouve également au sein de la commission de discipline d’appel. »
De quoi vivre pleinement de sa passion avec des journées bien remplies : « Je prends très à coeur et au sérieux cette fonction. J’ai d’ailleurs passé mon dimanche à éplucher les dossiers de la commission d’appel qui se réunit mardi. C’est important de connaître ces dossiers parfaitement pour les instruire » rajoute ce fan des Girondins de Bordeaux depuis toujours dont la passion n’est pas retombée malgré la situation actuelle du club : « Je continue à suivre tous leurs matchs. Et puis, je suis resté proche d’Antoine Vergès qui a pris en main la réserve cette saison. Je me rends aux matchs pour les voir et les supporter. »
Une passion dévorante en or qui vient d’être justement récompensée.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : DR
Légende : Jean-Jacques Darroman au centre recevant sa médaille entouré de Marie-Ange Ayrault Guilleret, ex secrétaire de la LFNA et de François Grenet, président de la Ligue de Football de Nouvelle-Aquitaine.