GRAND LIBOURNAIS AU NIVEAU
Les promus de N1 ont réalisé une saison pleine et finissent tranquillement dans le ventre mou en attendant le prochain exercice avec ambitions.
Sans trembler. Les libournais ont assuré sans problème une deuxième saison de présence au troisième niveau de leur sport. Après être montés in extremis l’an dernier, après un début de championnat difficile, les joueurs de Gironde ont redressé la barre lors de la deuxième partie de saison.
Avec au final une huitième place qui aurait pu être plus valorisante encore sans une ultime défaite à domicile contre Cesson Rennes lors de la dernière journée (34-40) : « Ce revers a un peu gâché la fête. La salle était pleine, nous aurions pu terminer à la sixième place en cas de bon résultat. Mais bon, nous avons vécu une très bonne saison » analyse Romain Cazemajou, l’entraîneur de l’équipe et directeur sportif du club.
Une formation du Grand Libournais HB qui termine même à quatre petites unités du podium au terme d’un championnat très serré et vécu en forme de montagnes russes. L’équipe a ainsi connu une entame complexe avec quatre défaites initiales et une première victoire enregistrée à la dixième journée avant de devenir irrésistible et de connaître une invincibilité sur six journées avec quatre succès à la clé : « Nous avons disputé un championnat avec deux visages, assure Romain Cazemajou. La première nous a vu être en grande difficulté jusqu’en octobre-novembre. Nous n’étions pas au niveau dans l’intensité du jeu. Nous n’étions jamais largués au niveau des résultats mais nous n’arrivions pas à gagner. Et puis, notre première victoire a servi de point de bascule. On s’est rendu alors compte que nous n’étions pas loin des autres équipes. Les victoires ont donné de la confiance aux joueurs. Je l’ai vu dans la préparation des matchs, dans les entraînements et nous avons alors réalisé une deuxième partie de saison quasi parfaite. Je déplore seulement les nombreuses blessures que nous avons enregistrées. J’ai quand même deux joueurs qui se sont fait les croisés. Ça a cassé un peu notre dynamique. On a laissé du monde sur le côté avec ces absences de longues durées. Nous avons payé le côté exigeant de ce championnat. »
Le coach a pu aussi juger du changement de niveau entre la N1 et la N2, une découverte pour la grande majorité de l’effectif : « Il existe de grosses différences. En N2, si on rate une mi-temps, on peut gagner quand même. Pas en N1. De même, j’ai été frappé par la qualité des gardiens de N1. Quand on marque un but, c’est qu’il a été construit. Les équipes possèdent aussi bien souvent un joueur au dessus qui fait des différences. Il a fallu s’adapter à tout ça.»
Une adaptation finalement rapide et qui a ouvert l’appétit à des libournais qui comptent bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. L’an prochain, le maître mot sera progression. Le but sera ainsi de progresser au classement. Et pour cela, l’équipe jouera la carte de la stabilité. Romain Cazemajou, à 37 ans, rempile et a déjà une idée bien précise de son équipe pour 2025-2026 : « Nous serons dans la continuité. Nous allons enregistrer quatre départs de joueurs qui avaient un temps de jeu réduit. Quatre joueurs vont nous rejoindre dont trois sur la base arrière. Ce seront des joueurs qui sont titulaires en N1cette saison. »
De quoi saliver en pensant à la saison prochaine.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Grand Libournais HB