LA BONNE GESTION DU VILLENAVE HBC
Le club a pris une décision rare dans le milieu malgré la première place de son équipe féminine en N3. Une décision emprunte de bon sens pour préserver l’essentiel.
Un parcours de championnes. La section féminine du Villenave HBC a de nouveau fait parler la poudre ce week-end en allant battre la réserve de Bordes dans les grandes largeurs (23-45).
Une victoire nette et sans bavure à l’instar de la saison des villenavaises qui survolent leur poule de N3F. A tel point qu’à une journée de la fin de la saison, l’équipe, exempt pour la dernière journée, est d’ores et déjà assurée de la première place de sa poule avec ses quatre points d’avance sur Blanquefort, son dauphin.
Mais cette pôle position ne débouchera pas sur une montée à l’étage supérieur la saison prochaine. Car le sport est une chose mais les finances en sont une autre. Et sagement le club a choisi de passer son tour comme l’explique Mathieu Melix, son coprésident : « Nous allons refuser cette montée en raison des contraintes budgétaires qu’impliquent la Nationale 2. Nous avions prévenu nos joueuses de cette décision voici quelques semaines. Ce qui n’empêche pas de reconnaître le gros travail effectué par notre équipe féminine cette saison, par le coach Marc Benharoun et son staff. »
Un travail sur le long terme puisque le club a choisi la continuité pour son équipe féminine avec des automatismes façonnés depuis de nombreuses saisons et qui devraient encore faire des étincelles au même niveau lors de l’exercice 2025-2026.
De quoi ancrer un peu plus l’identité du Villenave HBC qui doit faire face à une nombreuse concurrence en Gironde : « Toutes les villes du coin ont un bon club de hand, avance Mathieu Melix. Il nous faut nous démarquer un peu. Nous sommes un club familial et nous entendons le demeurer en fédérant et en montrant que nous sommes capables de toucher toutes les catégories. Nous sommes une structure qui s’appuie aussi sur ses bénévoles qu’ils soient parents ou retraités mais monter en N2F aurait été trop dangereux pour nos finances. »
Forts de 400 licenciés, le club villenavais adopte aussi le même traitement pour ses équipes masculines et féminines. « Nous ne faisons pas de différence, assure le vice-président. Garçons et filles, ce sont les mêmes privilèges. »
Si l’équipe masculine peine cette fois dans son championnat de N3M avec une dernière place d’une poule relevée qui a nécessité des déplacements lointains, les jeunes pousses du club ont eux vécu une saison plus que satisfaisante à l’instar de la deuxième place des U17 masculins.
De quoi aborder le prochain exercice avec le sourire : « Nous souhaitons stabiliser le club, lance Mathieu Melix. Nous n’avons pas la prétention d’accéder au niveau pro mais si nous pouvions maintenir nos équipes sur les divisions qu’elles occupent tout en faisant de la bonne formation, ce serait parfait. »
Une politique qui porte ses fruits.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Villenave HBC