LE CHOIX D’AMANDINE
Amandine Herbert fait partie des rares joueuses restées aux Girondines après avoir connu la D1. Elle entend désormais prendre du plaisir sur un terrain en aidant son équipes a assurer le maintien en D3.
Le passé et l’avenir. Amandine Herbert a la particularité, avec sa coéquipière Julia Roux, d’être l’une des deux dernières Girondines a avoir joué en D1 sous ce maillot. Un temps qui parait lointain mais qui ne remonte qu’à mai 2024.
Malgré la descente sans transition du club de Gironde de D1 à R1, la défenseure a fait le choix de rester fidèle à Bordeaux. Presque une évidence pour elle : « Je suis bien à Bordeaux. Je n’avais pas forcément envie d’aller jouer ailleurs. J’ai alors décidé de poursuivre avec le club pour l’aider à remonter. »
Un choix pas si évident que ça. Car Amandine, au moment de l’arrêt du statut pro, était en pleine ascension. Depuis trois ans, elle côtoyait l’équipe première et disposait même d’un contrat pro durant les deux dernières saisons. Sa carrière semblait lancée avant que les ennuis financiers du club ne remettent tout en cause : « A l’été 2024, nous avons longtemps nourri l’espoir de repartir en D2, notre place après la descente sur le terrain à l’issue de la saison 2023-2024. Mais le club a finalement été rétrogradé en R1. Il a fallu s’adapter à ce nouveau niveau. On s’entraînait du coup beaucoup moins, c’était un autre rythme. »
Pas évident lorsque, comme Amandine, on joue son premier match professionnel en coupe de France face à Lyon, l’équipe phare du football féminin français et même européen. Un monde pro qui apparait lointain désormais pour la joueuse de 23 ans qui n’en prend pas ombrage : « J’ai pu terminer mes études. J’ai ainsi validé un master management et business développement. Je suis actuellement en recherche d’emploi dans ce secteur d’activité. Le football n’est plus une priorité pour moi. Je pratique ce sport avant tout pour prendre du plaisir, le plaisir de jouer pour d’autres objectifs. »
L’an dernier en R1, Amandine a donc remis le bleu de chauffe avec une montée en D3 au bout avec les Girondines. Une accession dont elle ne boude pas la portée : « C’est quand même une ligne sur le CV. Vivre une montée est toujours un bon moment. L’équipe a bien pris, je connaissais la plupart des filles. Mais attention, mon statut d’ancienne ne fait pas de moi une leader pour autant. Je me concentre d’abord sur moi et je me mets au service de l’équipe. »
Un état d’esprit qu’elle préserve depuis ses débuts chez elle dans les Landes à Saint-Vincent-de-Paul puis lors de son arrivée en Gironde au sport-études et ses débuts aux Girondines. Une progression linéaire qui a pu mettre en valeur ses relances sur les premières touches et son anticipation.
Une aubaine pour les bordelaises qui bataillent pour garder leur place en D3. Des Girondines qui devront encore patienter avant de retrouver Amandine Herbert, victime d’une entorse avec torsion des ligaments et à l’infirmerie depuis deux mois : « J’espère être rapidement de retour d’autant que le coach m’a repositionnée en tant que milieu de terrain. Il faut que je retrouve les automatismes à ce poste après plusieurs saisons en tant que latérale. J’ai hâte de revenir dans ce groupe qui possède une identité de jeu, qui vit bien ensemble. »
L’expérience d’Amandine sera alors précieuse.
Vincent Ferrandon
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