LE SPUC ENTRE SAGESSE ET AMBITION
Après un maintien acquis sans trembler, les pessacaises vont entamer leur troisième saison en D2F en se méfiant du contexte économique ambiant.
La bonne gestion d’un club devient aussi important que le terrain. Tels sont les enseignements des dernières saisons du handball féminin. La CNCG guette et ne laisse rien passer.
Pour Pessac, l’examen devant le gendarme financier du handball français s’est déroulé voici quelques semaines. Si le résultat est encore attendu, du côté du SPUC, on se veut confiant et raisonnable. Un leitmotiv que tient à porter en étendard Clément Richou, le président du club : « Nous devons faire attention économiquement, structurellement. Le contexte économique est difficile pour les clubs. Nous ne pouvons pas faire n’importe quoi et gérer au plus près. Mais même en faisant très attention, le modèle économique reste fragile. Les subventions de la région, du département et de la ville restent primordiales. Nous avons terminé la saison dans le vert mais il faut faire le dos rond pour pouvoir assurer la pérennité de l’équipe à ce niveau. Nous sommes cependant dans le cahier des charges demandé. »
Des pessacaises qui vont vivre une troisième saison au deuxième échelon de leur sport. Après un premier exercice réussi, la saison 2024-2025 s’est avérée plus compliquée même si la sixième place acquise au final est à ranger dans la colonne positive : « Nous n’avons pas tremblé sportivement, se réjouit Clément Richou. J’ai aussi aimé les matchs des joueuses contre Le Havre et Nantes, deux grosses cylindrées contre lesquelles le groupe s’est accroché en fin de saison. Nous avons cependant un peu plus souffert cette saison à domicile mais l’effectif a enregistré de nombreuses blessures. »
Le club pessacais va aussi connaître une petite révolution sur le banc avec l’intronisation de Julien Truchat en tant que coach principal. L’ancien adjoint remplace Marc Hoareau, à la tête du club depuis plus d’une décennie et qui devient directeur sportif. Un changement dans la continuité en somme alors que quatre départs sont à enregistrer pour l’un des deux clubs de Gironde de D2 avec le CA Bègles. La charismatique capitaine Tiphaine Olivar a ainsi décidé de mettre un terme à sa carrière alors que Léa Souvercaze rejoint Celles/Belle, Blandine Gros, Nantes et la gardienne Alix Tignon s’en va à Sambre.
Rayon arrivées, le club pessacais accueille l’expérimentée Ana Lacuey qui évoluait à Mérignac en Elite ces dernières saisons. Luna Martin, l’ailière gauche de Bouillargues fait aussi le voyage du Gard avec la venue d’une troisième recrue : « Nous avons choisi de limiter le recrutement pour rester dans les clous financièrement » assure Clément Richou qui n’entend pas faire n’importe quoi du point de vue financier.
Un club pessacais qui peut aussi se targuer des bons résultats de ses équipes jeunes : « Nous avons vécu une belle saison du côté de notre formation, sourit le président. On bosse, on continue de faire cohabiter le hand de haut niveau avec le hand pour tous. Les licenciés adhèrent à ce projet. »
La recette pour grandir et perdurer.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : sports33.fr