LA GIRONDE DE VINCENT GUÉRIN
Installé depuis plusieurs années dans le département, l’ancien milieu de terrain international du Paris SG porte son regard intéressé sur les sports girondins.
La scène fait partie des plus mythiques du football français. Le 15 mars 1995, le visage extatique d’un Vincent Guérin auteur du but qualificatif pour le Paris SG face au FC Barcelone en quarts de finale de la Ligue des champions a fait le tour du monde. Un cliché qui est resté même si le bling-bling et Vincent Guérin ne font pas franchement bon ménage.
Car malgré une carrière XXL, de Brest au Red Star en passant par Brest, le Matra Racing, Montpellier, Heart of Midlothian en Ecosse et surtout le Paris SG pendant six saisons, l’ex milieu de terrain a toujours gardé son côté affable et sympathique, pas attiré du tout par le strass et les lumières. Et pourtant, son palmarès s’avère long comme le bras avec une coupe d’Europe, celle de la Coupe des coupes 1996, un championnat de France, trois coupes de France,, une coupe de la Ligue, un championnat d’Europe espoirs, un titre de meilleur joueur français en 1995 et 19 sélections en équipe de France A : « J’ai joué neuf finales dans ma carrière et j’en ai gagné huit, se remémore-t-il. En équipe de France, je ne compte qu’une défaite en 19 matchs mais c’est le fameux France-Bulgarie (1-2) de novembre 1993 qui prive les Bleus de la coupe du monde 1994 après un but de Kostadinov à la dernière seconde. Je suis aussi heureux de compter une sélection en équipe d’Europe. Les sélectionneurs étaient Berti Vogts et Guus Hiddink. J’ai même marqué un but après un une-deux avec Jurgen Klinsmann » se rappelle le demi-finaliste de l’Euro 96.
Après la fin de sa carrière et une reconversion en tant que consultant dans les médias et des passages sur les bancs, l’ex-joueur qui fêtera ses 60 ans en novembre prochain, a vécu une dernière expérience auprès des U19 et U21 du Paris SG avant de prendre du recul en Gironde : « Ma femme avait été mutée dans le département. Dès la fin de mon expérience au PSG, je suis aussi venu à plein temps. »
Aujourd’hui organisateur de stages de football pendant les vacances scolaires et prêt à répondre aux besoins dans ce domaine, l’autoentrepreneur n’a pas coupé avec le sport. « Je rejouais un peu au foot mais le corps commence à dire stop. Je suis aussi un passionné de sports de raquettes et j’ai découvert le Padel. Je prends du plaisir à pratiquer cette discipline mais en loisir. »
Pour autant, Vincent Guérin garde quand même un oeil sur les performances locales même s’il regrette que la région Nouvelle-Aquitaine soit devenue « une zone sinistrée niveau foot. Les Girondins de Bordeaux sont descendus tout comme les Chamois Niortais ou Libourne. Nous sommes dans la plus grande région du point de vue géographique et je ne trouve pas normal qu’elle subisse un tel trou dans le haut niveau. Même si je n’ai pas de fonction, je garde l’oeil du sportif. Je suis allé voir deux matchs des Girondins en Ligue 2, contre Quevilly et le Paris FC, j’allais aussi voir les U19 des Girondins et de Mérignac tout comme les matchs féminins des Girondines et de Mérignac Arlac. J’ai également découvert récemment le hockey/glace lors d’un match des Boxers de Bordeaux. J’ai trouvé ce sport, l’ambiance très agréable. Mais aujourd’hui à Bordeaux, le football a été supplanté. C’est le rugby qui est le baromètre du sport ici. Il draine beaucoup de public, obtient des résultats.»
Le Parisien d’origine a bel et bien trouvé ses marques dans sa région d’adoption.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Vincent Guérin