PHELLYS KIBUEY EST LANCÉE
L’arrière-gauche du MHB confirme sa montée en puissance en cette fin de saison et s’avère être un atout majeur pour l’équipe dans sa quête de maintien.
Elle fait désormais bien partie du paysage. Alors que Phellys Kibuey s’apprête à boucler sa deuxième saison pleine du côté de Mérignac, l’arrière-gauche semble avoir passé un palier.
Un constat loin d’une évidence alors que sa saison précédente avait été bien perturbée : « J’avais été opérée de l’épaule. Et la reprise cette saison s’est avérée compliquée. Il fallait que je retrouve le rythme, que je retrouve mon niveau. Pour toutes ces raisons, mon début de saison n’a pas été simple. J’ai alors disputé un match avec la réserve en N1 et ça m’a servi de déclic. »
Depuis, la joueuse âgée de 22 ans, enchaîne les bonnes performances. Une efficacité devant le but et un rayonnement dans le jeu qui ne sont pas étrangers aux récentes bonnes prestations des mérignacaises qui se rapprochent à grand pas du maintien.
Une satisfaction pour la joueuse pour qui le handball n’a pas été une évidence même si, toute jeune, Phellys a baigné dans le sport de très haut niveau : « Mon père, Yves, était international congolais de football. Il jouait attaquant. J’ai très jeune été confrontée au sport collectif. »
De quoi la faire tomber dans la marmite. Une vraie passion pour les sports co qui s’est ensuite concrétisée par la pratique du handball débuté à 13 ans. Une révélation tant la native de Coimbra au Portugal « là où jouait mon père à l’époque » a alors gravi les étapes rapidement.
Une aubaine pour la joueuse de 1,78 mètre qui a débuté à Buxerolles alors de signer à Grand Poitiers puis de franchir une barre supplémentaire en signant à Celles/Belle. Dans les Deux-Sévres, l’aura de Phellys grandit encore. Au point d’intéresser le CREPS de Talence. En Gironde la progression se poursuit. Le MHB en profite pour attirer cet espoir dans son centre de formation avant de l’aguerrir en prêt une saison au CA Bègles, au deuxième niveau national. Entretemps, l’arrière-gauche vit ses premières aventures Bleues en U19 avec en prime une médaille de bronze de la catégorie en 2021. Une bonne pioche pour la numéro 7 « car mon père portait ce numéro » et pour le MHB qui récupère sa talentueuse arrière à l’été 2023.
Une saison en dent de scie faite de découvertes et ponctuée par cette blessure à l’épaule qui gâche un peu le bilan. Mais pas de quoi faire renoncer la battante qui peut se targuer d’une belle adresse devant le but. Des aptitudes qui ont poussé le MHB et Phellys Kibuey a poursuivre leur histoire commune : « J’ai signé un nouveau contrat de deux ans. J’aurai pu aller ailleurs mais le projet du club m’a plu. Le MHB veut se structurer, grandir, et ce discours me parle. Même si on attend d’en savoir un peu plus, je l’ai trouvé intéressant. »
Une bonne nouvelle pour les deux parties : « Je me sens plus stable dans mon jeu. Et puis je me sens bien dans ce groupe » assure Phellys, qui aime communiquer et pour qui prendre la parole dans les vestiaire ne pose pas de problème.
De quoi aider la joueuse dans son développement personnel qui mène études et sport de haut niveau : « J’aimerais devenir juriste de l’environnement. Ce domaine m’intéresse beaucoup. J’aimerais m’y consacrer par la suite. »
Une arrière-gauche qui entend désormais assurer au plus vite le maintien, histoire de partir en vacances l’esprit serein avant de repartir sur une nouvelle saison de confirmation.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Loïc Cousin