L’HEURE DES BRAVES POUR LES LIONNES
Le Stade Bordelais défend son titre national dès dimanche avec la réception de l’AS Romagnat pour les demi-finales du championnat de France Elite.
Jamais deux sans trois dit l’adage. Après avoir raflé le titre de championnes de France en 2023 et confirmé ce statut en 2024, les Lionnes se trouvent toujours dans la course pour un incroyable triplé.
Mais après une saison régulière quasi parfaite avec une première place au bout de l’exercice 2024-2025 en ne concédant seulement que deux défaites en dix-huit matchs, les joueuses de Gironde doivent remettre le bleu de chauffe dès ce dimanche, 14h30 sur leur pelouse du stade Sainte-Germaine pour les demi-finales du championnat Elite.
Le premier écueil est identifié avec l’AS Romagnat, quatrième de la saison régulière. Des auvergnates habituées de ces phases finales qui suscitent de la méfiance du côté de Français Ratier, le coach bordelais : « Quand on arrive en demi-finales, tous les compteurs sont remis à zéro. Nous ne pouvons pas jouer non plus sur l’expérience car chaque équipe en possède. Nous, Romagnat mais aussi Blagnac et Toulouse, les quatre équipes du dernier carré, nous disputons régulièrement ces phases finales. Nous allons affronter une équipe de Romagnat motivée car la finale est programmée chez elle, à Clermont. Elles vont peut être avoir une pression par rapport à ça. Cet aspect peut jouer à un moment dans la rencontre. »
Des Lionnes qui restent sur un revers contre Blagnac (2e au classement) à domicile le week-end dernier. Un match au cours duquel les bordelais menaient à la pause (14-10) avant de s’écrouler en deuxième période (19-37).
Une défaite que François Ratier accueille avec circonspection mais aussi en avançant des circonstances atténuantes : « Un revers n’est jamais anodin. Nous concédons quand même quatre essais lors des vingt dernières minutes de cette rencontre. Cela peut laisser supposer pour nos futures adversaires une certaine fragilité de notre part. Mais nous n’avions aussi plus rien à gagner sur ce match puisque l’équipe était déjà assurée de finir première. Avec mon staff, nous avons fait le pari de laisser des joueuses au repos en vue de la demi-finale. Nous avons aussi sorti des joueuses en cours de match dans cette optique. En sport tout peut compter. Le challenge est d’avoir un effectif en bonne santé en vue des phases finales, de ne pas déplorer de blessées sur un match qui ne comptait pas pour la suite. »
Une suite qui s’écrira dès dimanche et plus si affinités.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Marc Montaudon