LE STADE BORDELAIS FACE À SON DESTIN
Les Lions jouent leur montée en Fédérale 2 dimanche lors du retour face à Poitiers. Mais l’avance de trois points acquise au match aller n’autorise aucun relâchement.
Quatre-vingt minutes. Le Stade Bordelais saura quel chemin il prendra à l’issue de cette heure vingt de jeu. Une place en Fédérale 2 se joue dimanche à partir de 15 heures au stade Sainte-Germaine du Bouscat. Autant dire qu’un choc de costauds est annoncé.
L’équation est simple. Victorieux lors du match aller à Poitiers 22-25, les joueurs de Gironde démarrent cette rencontre avec un petit avantage. Mais Stéphane Gugnon, le manager des Lions connait trop bien son sport pour tomber dans le piège : « Pour moi, il n’existe pas d’avance. Trois points, c’est rien, c’est un essai non transformé. Il faut que nous abordions ce match en nous disant que nous sommes à égalité avec nos adversaires et que nous devons absolument gagner ce match. »
Pas de place aux calculs donc pour des stadistes qui connaissent parfaitement leurs adversaires poitevins. Les deux confrontations en saison régulière avaient d’ailleurs été riches en enseignements : « Cette équipe ne lâche jamais rien, assure Stéphane Gugnon. Face à eux, en début de saison, nous menions 21-0 après 28 minutes de jeu et ils étaient revenus en dix minutes (24-24 au final). Les poitevins ont du caractère, font preuve de résilience. Lors du match de poule, chez eux (35-24), ils nous avaient mis une grosse pression d’entrée. Et puis, le souvenir frais du retournement de situation face à Léognan au tour précédent est encore bien vivace. Léognan avait loupé la qualification après une grosse remontée poitevine au retour.»
Le Stade Bordelais a malgré tout aussi de sacrés arguments à faire valoir. Après avoir sorti aisément les finistériens de Plouzané au tour précédent (36-10, 12-33), les Lions restent sur une série de sept succès. Mais là aussi, Stéphane Gugnon reste méfiant et mesuré : « Cette série ne nous avance pas vraiment. Si nous perdons dimanche, elle n’aura pas servi à grand chose. Ce qui est sûr, c’est que nous voulons monter et que l’on ne veut pas vivre de désillusion au soir de cette rencontre. Pour cela, il faudra nous servir de nos qualités. Nous allons jouer chez nous, on aura nos repères, notre public et on fera tout pour accéder à la Fédérale 2. »
Vincent Ferrandon