EN PASSANT PAR LA LORRAINE
Joueuse majeure du MHB, Lylou Borg, la demi-centre internationale, s’envole pour Metz la saison prochaine. Avant de poursuivre son ascension, la mérignacaise entend d’abord bien terminer son histoire avec son club actuel.
Bientôt le grand départ. Il reste quatre matchs de championnat à disputer pour Lylou Borg avec le Mérignac Handball avant de prendre son premier vrai envol. Car la demi-centre internationale de bientôt 20 ans, qu’elle fêtera le 31 mai prochain, a opté pour le Metz Handball la saison prochaine.
Un changement de cap et de vie qui se rapproche : « Cela va me faire bizarre car je ne suis jamais partie loin de chez moi. Là, nous sommes en train de faire les cartons. J’ai hâte de découvrir mon nouvel environnement, de savoir comment fonctionne un gros club qui joue le haut de tableau même si c’est la première fois que nous seront séparés avec ma famille. »
La fille de Jean-Charles Borg, actuel entraîneur de Mios-Biganos et de Myriam Borg-Korfanty, championne du monde 2003 avec l’équipe de France va aussi vivre une séparation avec Enola, sa soeur jumelle, également joueuse du MHB dont elle partage le même appartement, et qui, elle, a opté pour Brest, l’autre place forte du handball féminin français : « Pour le coup, nous allons être très éloignées l’une de l’autre. Ce sera vraiment une première ».
Des jumelles qui risquent bien de se disputer le titre de championne de France l’an prochain avec leurs clubs respectifs.
En attendant ces confrontations fratricides, cette nouvelle vie marque aussi un tournant pour Lylou qui n’a cessé de passer des caps depuis son arrivée à Mérignac à l’été 2023 en provenance de Mios-Biganos. Pour preuve, les étapes se sont entrechoquées entre ses débuts en D1, des titres de meilleure joueuse du mois en championnat, une influence grandissante au sein de son équipe, son jeu décisif pour décrocher des points précieux et enfin ses premières sélections en équipe de France acquises ses dernières semaines.
Une progression fulgurante mais linéaire : « Je sens que je progresse. Au sein de l’équipe, le coach me donne plus de responsabilités. J’ai plus de poids sur les épaules. Ça devient naturel désormais que je prenne la parole au sein du vestiaire. Tout cela est possible car j’ai progressé au cours de ces deux années à Mérignac. Quant à l’équipe de France, je ne m’y attendais pas du tout. Mais ça fait plaisir même si l’an prochain, je veux avant tout me concentrer sur mon nouveau club et tenter de gagner ma place au milieu de toutes ces grandes joueuses.»
Une leader qui s’affirme comme un atout précieux pour le club mérignacais en vue du maintien. Car l’ultime défi de Lylou en Gironde sera de sauver la place de son club au plus haut niveau de son sport. Pour cela, la numéro 9 des Foudroyantes entend faire parler la poudre : « C’est mon unique but pour le moment. Je sais que l’équipe compte sur moi pour aller chercher le maintien. Je ferai tout pour l’aider à l’obtenir et ainsi partir l’esprit serein. »
Et poursuivre ainsi l’écriture d’une carrière qui s’annonce étoilée.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Loïc Cousin