LA NOUVELLE ETAPE DE LÉA SOUVERCAZE
L’ailière gauche de Pessac va quitter le club en fin de saison. Un départ marqué par l’envie de progresser sans renier ses aspirations profondes.
Sa vie va changer. A bientôt 25 ans, qu’elle fêtera le 12 novembre prochain, Léa Souvercaze a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière en quittant la Gironde après dix ans a porter les couleurs de Mérignac ou de Pessac : « j’ai senti que c’était le bon moment pour moi d’aller voir autre chose. Ça me fait bizarre de me dire que d’ici quelques semaines, je ne serai plus là mais voir autre chose a été le plus fort. J’étais bien ici, on m’a proposé de continuer. Je ne pars qu’avec de bons souvenirs, c’est déjà ça. Mais j’avoue que l’an prochain, au moment de revenir jouer à Pessac avec mon nouveau club, ça va quand même être étrange.»
L’ailière gauche de Pessac en D2 va poursuivre sa progression dès l’an prochain à Celles/Belle, un autre pensionnaire de cette division. Un choix qui n’a rien du hasard : « J’ai eu des sollicitations mais l’option Celles/Belle s’est imposée à moi comme une évidence. Je ne serai qu’à deux heures de route, je continuerai d’être pas loin de mes proches. Niveau sport, le club Deux-Sévriens aura un statut VAP la saison prochaine et pourra donc postuler à la montée dans l’Elite. C’est un très beau challenge sportif. Et puis, c’est un club familial, un aspect très important à mes yeux. Enfin, je continue à être à portée de l’océan, c’est quelque chose aussi qui compte pour moi. »
De quoi cocher toutes les cases désirées par la béarnaise qui a débuté chez elle à Bruges avant d’intégrer Bordes, le gros club de sa région. Une progression linéaire qui a poussé Léa a quitté très tôt ses Pyrénées pour poursuivre son évolution dans le handball : « J’ai senti que je passais un cap avec les sélections en équipe de France jeunes. Je suis ensuite partie au pôle en Gironde à l’âge de 15 ans avant de signer au MHB. A Mérignac, j’ai même disputé deux-trois matchs en Elite mais je n’y ai pas vraiment trouvé ma place. A Pessac, ce fut différent. J’ai trouvé mes marques, j’ai pris du plaisir dans ce collectif.»
Sous les couleurs violettes du SPUC, Léa Souvercaze, également passée par Mios-Biganos, va ainsi se montrer indispensable sur son aile au fil des saisons, enchaînant les prestations XXL et se montrant chirurgicale devant le but, avec son style à elle : « J’ai eu un déclic à Pessac. Je me suis rapidement bien adaptée sans brûler d’étapes. J’aime jouer collectif, me mettre au service de l’équipe, revenir défendre à cinq. J’adore ça. Dès que le coup d’envoi d’un match est donné, mon investissement est total même si je suis discrète en dehors du terrain car c’est mon caractère » confie Léa qui, après ses trois années d’études en staps, a signé son premier contrat professionnel cette saison. Une réussite dans le jeu matérialisée par un CV qui s’est garni d’une montée en D2 et d’un titre de championne de France de N1 lors de son passage pessacais de quatre saisons.
De quoi lui donner une palette de jeu élargie et attirer encore l’oeil des sélectionneurs comme le prouve sa présence aux championnats du monde universitaires l’été dernier organisé à Antequera en Espagne.
Avant de partir, la numéro 18 de Pessac « un numéro symbolique pour moi car mon père est né un 18 juillet et ma grand-mère, décédée l’an dernier, était née un 18 février » a envie d’aider son équipe jusqu’au bout. A commencer par un déplacement à Celles/Belle ce week-end. Léa pourra y prendre ses marques et montrer toute l’étendue de ses qualités à ses futurs supporters.
Il restera après quatre matchs aux supporters pessacais pour savourer jusqu’au bout les arabesques de son efficace numéro 18.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Luka Fayon