RETOUR AUX SOURCES POUR ANOUCK CLÉMENT
La pivot de Mérignac quittera la Gironde pour le Palente Besançon en fin de saison. Un véritable nouveau départ pour l’internationale française de Beach handball qui va retrouver sa région d’origine.
Cycle terminé. Après trois saisons passées au MHB, Anouck Clément remet le cap à l’Est. « J’ai senti qu’il était temps pour moi de commencer une nouvelle aventure. C’était le bon moment. J’ai alors opté pour le Palente Besançon (D2) où j’ai évolué avant d’intégrer le centre de formation de Dijon puis de partir à Mérignac. Je me rapproche de ma famille. J’ai senti le besoin de retrouver cette culture qui me correspond mieux. Je suis de l’Est et nous avons l’influence handballistique de l’Allemagne qui est différente de celle ressentie ici à Mérignac, la région étant plutôt baignée par l’influence espagnole. Et puis, je reste très attachée à ma région. Revenir à Besançon, c’est le bon compromis. Jee suis partie de chez moi à l’âge de 14 ans, j’avais envie d’un retour et de me rapprocher des miens.»
Un nouveau départ en somme pour la numéro 5 du MHB qui a passé trois saisons contrastées en Gironde, temps de jeu réduit oblige : « J’ai vécu des montagnes russes. Mais cette expérience humaine fut très enrichissante. Au niveau sportif, j’ai appris à lutter pour le maintien chaque année. A Mérignac, nous sommes constamment dans la difficulté, c’est usant mais c’est quelque chose qui forge aussi le caractère. Sur chaque match, le but est de se donner à 100 % et c’est très formateur. »
Une envie de haut niveau qui habite cette amoureuse de sports : « C’est une vraie drogue » sourit-elle. Il faut dire qu’Anouck a été à bonne école avec des parents professeurs d’EPS et athlètes et une famille axée vers la pratique sportive : « Nous sommes cinq à la maison et notre vie tourne autour du sport. Je me suis essayée au foot, à la gym, au badminton, à l’escalade avant de pratiquer le volley et le handball. Un jour, il m’a fallu choisir entre ces deux dernières disciplines. J’ai opté pour le hand à 13 ans car les entraînements étaient plus près de chez nous. J’ai bien fait car à l’âge de 14 ans, je jouais déjà en moins de 18 France. »
Mais rien n’arrête la pile électrique : « J’ai besoin de faire du sport tout le temps. Je ne m’octroie pas de pause, c’est une nécessité.»
Pour combler les trêves estivales, la franc-comtoise a trouvé la discipline idéale : « J’ai découvert le Beach handball en 2018. Ça m’a plu tout de suite. » Fidèle à elle-même, Anouck se lance à corps perdu dans cette nouvelle discipline au point de devenir une joueuse cadre de l’équipe de France : « J’adore faire du Beach. Je le pratique tout l’été. Du coup, je n’ai jamais besoin de prépa physique. Il arrive que je n’ai que trois jours de battement entre les compétitions de Beach et la reprise des entraînements du hand classique. »
Une expérience qui garnit la vitrine à trophées de la mérignacaise qui lorgne sur le prochain championnat d’Europe de la spécialité en Turquie l’été prochain puis sur le mondial l’année suivante à Dakar. « Le Beach m’aide, m’apporte de l’explosivité, me rend en forme en vue de la saison avec mon club. »
Un corps en mouvement qui n’empêche pas une tête bien pleine. Car l’an prochain, la numéro 5 du MHB « un numéro en lien avec ma date de naissance, un 5 janvier et le fait que ma famille compte 5 membres, avec mes parents, mon frère et ma soeur », va aussi reprendre ses études de commerce-management : « J’ai un bac +3 et je veux valider mon master en alternance. Ça permet aussi d’avoir un pied dans la vraie vie alors qu’en tant que sportive de haut niveau, nous bénéficions d’avantages. C’est important de garder contact avec la réalité. »
Une réalité qui passera par son Est natal d’ici quelques semaines.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Loïc Cousin