MAINTIEN EN JEU
Relégables avec respectivement cinq et six points de retard sur la zone de flottaison, l’US Lège Cap Ferret et le Stade Bordelais s’affrontent samedi lors d’ un match qui pourrait condamner l’un ou les deux clubs à la descente.
L’expression peut paraître galvauder. Mais la rencontre entre Lège Cap Ferret et le Stade Bordelais représente un vrai match à six points.
Les deux équipes sont engluées dans la zone de relégation alors qu’il ne reste que quatre rencontres à jouer dans ce championnat de N3. Autant dire que le plan Orsec est déclenché d’un côté comme de l’autre.
Les deux clubs font partie des historiques du N3, le cinquième niveau national de leur sport. Les joueurs du Nord-Bassin vivent ainsi une treizième saison à ce niveau tandis que les stadistes, eux, n’ont plus fréquenté les pelouses de R1 depuis la saison 2003-2004.
La descente d’un ou deux de ces clubs constituerait donc un séisme pour le football de Gironde, d’autant que le troisième club relégable n’est autre que la réserve des Girondins. Ce qui fait dire dans un même élan à Philippe Ollier, le coach de Lège Cap Ferret et Franz Gaubert, le capitaine du Stade Bordelais que «tout ceci ferait tâche pour le football girondin. »
Il reste donc quatre matchs pour échapper à ce scénario catastrophe. Un scénario qui pourrait livrer des vérités samedi soir à l’issue du derby entre Lège et le Stade Bordelais : « Nous sommes déjà dans la position du malheureux avec notre situation mais rien ne serait perdu après ce match, assure Philippe Ollier. J’ai calculé que le maintien se jouerait à 31 points. Nous en comptons 22. Trois succès seraient alors suffisants pour nous maintenir à commencer par ce match contre les Lions. Une rencontre que mes joueurs abordent sans pression excessive. De toute façon, depuis mon arrivée au club, j’ai l’impression que nous sommes engagés depuis quatre dans une course au maintien. Malgré les soucis d’effectif rencontrés cette saison, je sens mes joueurs capables d’aller chercher ces points. Et puis, depuis la sixième journée, nous sommes relégables, on est préparé à cette lutte. Ça fait plaisir de relever ces challenges mais je suis aussi dans la frustration en pensant que depuis le début de la saison, je n’ai jamais pu aligner la même équipe à cause des blessures. Notre saison en a été beaucoup affectée. »
Une course pour le maintien qui n’était pas du tout programmée du côté du Stade Bordelais. Le défenseur international guyanais des Lions Franz Gaubert en convient : « Quand on a débuté cette saison, on se sentait plus costauds que lors de la précédente. Nous n’aurions jamais pensé nous retrouver dans cette situation. Mais le fait de n’avoir gagné qu’une fois à domicile cette saison est préjudiciable. Nous rencontrons aussi des difficultés à concrétiser nos actions. Nous pêchons dans les deux surfaces, nous ne sommes pas assez rigoureux. Et là, on paye les points laissés en route. Certaines choses dans le jeu n’ont pas non plus tourné en notre faveur. Ces derniers temps, il a fallu que le coach change de discours pour nous préparer à cette lutte pour le maintien car nous allons clairement jouer samedi une finale à Lège. C’est un match qu’il ne faut pas laisser passer. Nous n’avons pas envie de descendre, ça ferait un peu tâche sur le CV. »
Il faudra pour cela réapprendre à gagner des deux côtés car avec quatre matchs sans succès pour l’USLCF et cinq pour les Lions, le goût de la victoire parait bien lointain.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Régis Hazenfus
Légende : Lège Cap Ferret veut éviter la chute
