NAHIA MALHARIN NE LÂCHE JAMAIS RIEN
Arrivée cet été à Mérignac, l’ailière droite, qui découvrait l’élite cette saison, s’est rapidement imposée au sein du groupe du MHB.
Sans complexes. Nahia Malharin n’a pas eu besoin de temps d’adaptation pour sa première année parmi l’élite : « Je suis contente, je ne pensais pas trouver mes repères aussi vite. »
Elite ou pas, l’ailière droite du Mérignac Handball ne déroge pas à une règle personnelle, celle de vivre pleinement les événements avec son éternel caractère de battante : « J’adore gagner. Je suis d’ailleurs vraiment heureuse de notre victoire acquise contre Dijon (38-36) lors de la dernière journée de championnat. Nous sommes mieux dans le jeu depuis plusieurs semaines. Nous avons été récompensées de nos efforts » sourit-elle avec son accent basque qui trahit ses origines.
Un pays basque où tout a commencé pour la néo-mérignacaise : « J’ai joué de nombreuses années, chez moi à Tardets. Et pourtant, le handball n’était pas une évidence. J’avais pratiqué d’autres sports. Et puis, ça m’a plu. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup s’entraîner. J’ai ainsi gravi les échelons. »
Des étapes qui mènent Nahia vers le grand départ, direction la Gironde et le pôle espoir de Talence : « A 17 ans, je partais pour la première fois de chez moi. Ça a été dur au début mais je me suis accrochée. »
Un esprit de compétition qui pousse même la basque à relever le défi encore plus lointain. « J’ai reçu à cette époque des propositions, notamment de Mérignac. Mais je ne voulais pas brûler les étapes, me retrouver directement au plus haut niveau. »
Mais pour poursuivre le goût du risque, Nahia préfère donc ne pas choisir la facilité : « J’ai opté pour la Bretagne et Rennes Saint Grégoire en D2. Pour le coup, cette fois j’étais loin de chez moi. Mais j’ai adoré la Bretagne, la ville de Rennes. »
Viennent alors les sirènes de la région et la proposition du CA Bègles. Un club qui attire l’ailière droite après une petite année passée en Ille-et-Vilaine. Sous le maillot à damier, Nahia Malharin va alors vivre deux années pleines en D2, qui vont confirmer ses grosses aptitudes.
Des prestations qui la mènent naturellement vers le haut niveau et le MHB l’été dernier. « C’était le bon moment » assure la numéro 11 âgé de tout juste 22 ans. Depuis, la recrue accumule du temps de jeu et pèse au sein du collectif, sur et en dehors du terrain : « J’aime bien chambrer, m’amuser, rire. C’est dans mon caractère. » Un caractère également où l’humain tient toute sa place : « Je veux mettre les qualités humaines en avant lors des matchs. Sans le collectif, on n’est rien. Ces qualités amènent la détermination, l’envie de s’entraîner, de bien faire. L’écoute de ses partenaires est aussi primordiale. J’apprends par exemple tous les jours aux côtés de joueuses comme Léa Lignières qui possèdent de grandes qualités humaines et une grande expérience. Je m’en inspire beaucoup. »
Des qualités que Nahia, étudiante en 3e année de STAPS va pouvoir approfondir. Sa saison aboutie a débouché sur un contrat pro de deux ans avec le MHB.
Un défi largement à la portée de la battante qu’elle est et la confirmation que sa place est maintenant au plus haut niveau et pas ailleurs.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Loïc Cousin