LA COMBATTANTE TOUT TERRAIN
Tiphaine Olivar fait partie des cadres de l’équipe depuis de nombreuses années. Un attachement qui pousse la pivot du Stade Pessacais à donner le maximum pour mener les siennes vers les sommets.
Elle a pris du galon. Depuis le début de cette saison, Tiphaine Olivar est devenue capitaine du Spuc. Pas de quoi perturber la joueuse de 32 ans qui a pris ce rôle avec fierté : « Tania Riffaud, notre capitaine de ces dernières saisons, avait annoncé vouloir céder le brassard. J’ai été contente d’être désignée pour lui succéder. Ce sont des responsabilités mais cela montre aussi la confiance que le club, que le staff m’accorde. »
Une juste rĂ©compense pour l’expĂ©rimentĂ©e pivot qui bourlingue sur les terrains de handball de haut niveau depuis une quinzaine d’annĂ©es. « J’ai commencĂ© le handball un peu par hasard. Mon frère pratiquait ce sport et j’ai suivi la mĂŞme trajectoire en prenant une première licence Ă Pessac. Je voulais faire du judo, du football aussi mais j’ai persĂ©vĂ©rĂ© dans le hand. »Â
Une bonne idĂ©e tant que les qualitĂ©s de la jeune fille sautent aux yeux. « Lors des comitĂ©s de sĂ©lections, j’ai Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e pour intĂ©grer le CREPS. C’était parti. » Mais Tiphaine doit alors faire un choix. « je jouais indiffĂ©remment en tant que gardienne de but ou au poste de pivot. Mes coachs m’ont dit qu’il fallait que je choisisse entre l’un ou l’autre. Et comme j’aimais trop toucher le ballon, j’ai quittĂ© dĂ©finitivement le but. »Â
Une bonne pioche pour la girondine qui est alors contactĂ©e par MĂ©rignac : « Le projet du centre de formation me plaisait. J’y ai passĂ© de belles annĂ©es en intĂ©grant par la suite l’équipe première. Au MHB, j’ai aussi eu la fiertĂ© de connaĂ®tre la D1. Jouer au plus haut niveau de son sport, ce n’est pas anodin. » Des annĂ©es aurĂ©olĂ©es par deux titres de championne de France de D2.Â
En 2020, Tiphaine Olivar donne alors une autre orientation à sa carrière en rejoignant son club formateur, dont l’équipe première jouait en N1. Mais les ambitions de Pessac aident à se motiver. L’expérience du haut niveau de la pivot est aussi précieuse pour une équipe qui accède à la D2 voici deux saisons. Le jeu de sa joueuse omniprésente n’y est pas étranger : « Je suis généreuse sur un terrain, je donne tout, je suis combative. J’apporte ma hargne à l’équipe et ma précision. »
Autant de qualitĂ©s prĂ©cieuses pour un collectif pessacaisequi profite de l’apport d’un des boute-en-train de l’équipe, jamais très loin pour mettre l’ambiance, pour qui « la montĂ©e en D2 en 2023 fait partie de mes meilleurs souvenirs dans le hand. »Â
Pour autant, la numéro 13 du Spuc ne regrette rien quant à ses choix de carrière : « Je suis restée dans le coin, entre Pessac et Mérignac. Mais c’était une volonté, je n’avais pas envie de quitter la Gironde. Je suis bien là et je me sens comme chez moi à Pessac, un club qui me correspond, au sein duquel je connais tout le monde et avec qui je suis à l’aise. »
Une équipe que la capitaine va désormais tenter de mener vers le podium en guise d’objectif de Finn de saison après l’excellente deuxième place de l’an dernier. Le défi semble bien à la hauteur de l’engagement entier de Tiphaine.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Luka Fayon


