LES VALEURS DE PAUL MARROC
Le talonneur du CA Lormont prend toujours autant de plaisir à évoluer au milieu de ses partenaires en Fédérale 2. Un amour du jeu multiple qui lui fait prolonger sa carrière.
Sur un terrain, il en impose. Mais sous la carapace, se cache un vrai bon partenaire, jovial et heureux d’enfiler le maillot chaque week-end malgré ses 37 ans au compteur : « Je me sens bien dans ma tête et dans mon corps. Je prends du plaisir. »
Un très bon moteur qui pousse le talonneur à se dépasser et à guider les siens. Pour preuve, sa présence sur dix des onze matchs disputés cette saison par les lormontais. Une omniprésence rassurante également pour ses coéquipiers qui savent compter sur la bonhomie mais aussi l’envie de gagner de leur aîné : « J’essaye d’avoir un rôle de leader sur le terrain, dans l’exemple, dans le combat. J’apporte aussi ma bonne humeur à l’entraînement et lors de nos rencontres. J’aime transmettre, communiquer ces valeurs aux jeunes. Ça va, ils sont respectueux, ils ont peut être peur de m’affronter en face » rigole Paul.
Une joie de vivre qu’il a fait sienne depuis ses débuts dans ce sport chez lui à Saint-Loubès. « Comme beaucoup de joueurs, je suis issu de ce cercle du 33 450. C’est la capitale qui a formé tant de bons joueurs. »
Très vite pourtant, les qualités du talonneur attirent. Floirac rafle la mise chez les cadets avant une expérience en Reichel à l’Entente Floirac-Lormont puis un passage au Stade Bordelais et un retour à Floirac : « J’étais jeune mais l’équipe jouait en Fédérale 2 qui, à l’époque était le troisième niveau national. A 20 ans, ça motive et ça donne envie. » Une faim qui pousse Paul à quitter la Gironde pour tenter l’aventure à Aurillac : « J’y suis resté un an en centre de formation. Ça a été enrichissant, je me suis même entraîné avec l’équipe première mais je ne me voyais pas monter plus haut. »
Retour alors au bercail pour le futur responsable commercial qui en profite pour passer son BTS et sa licence tout en portant les couleurs de Floirac. S’en suivent neuf saisons ponctuées de quelques descentes mais aussi de trois montées. Des années sous l’égide de Pascal Gomez, Fabrice Nivard « il m’a beaucoup apporté sur le plan du rugby et de l’humain » ou du pote Florent Thomas. « Ce sont des personnes marquantes dans mon parcours rugbystique. Mais j’ai eu envie de me relancer sur un autre projet. J’ai alors choisi l’ennemi Lormont en 2021. Mais je ne regrette pas mon choix. Je me suis pleinement adapté à mon nouveau club dont j’aime le fonctionnement et la mentalité. Et puis, il m’a permis de connaître Manu Lagarde, qui entraîne les 3/4. Je suis content d’avoir rencontré une personne aussi imprévisible, quelqu’un d’aussi fou-fou que lui. C’est un bonheur. »
Une joie de jouer qui se caractérise par les performances sur le terrain. Car pas question pour Paul Marroc de laisser sa part du gâteau : « Je suis très compétiteur malgré mes 37 ans. Je suis avec des copains, je prends du plaisir. J’ai trouvé un bon équilibre entre le sport et le travail. Je tiens aussi à apporter à mon équipe ma conquête et mon combat lors de nos prestations. »
Une faim de vaincre qui doit pousser les siens vers des joutes printanières plus consistantes. L’élimination en barrage des phases finales face à Mérignac l’an dernier est restée en travers de la gorge de Paul. « Je veux finir cette saison dans les quatre premiers et aller le plus loin possible. »
Les futurs adversaires de Paul Marroc et du CA Lormont sont prévenus.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Enzo Garnaud


