LA FORCE TRANQUILLE
La libero des Burdis fait partie des joueuses club qui ont vu l’évolution du BMV au fil des saison. Un symbole qui entend bien mener son équipe encore plus haut.
Elle a signé un long bail. Mais l’histoire entre le BMV et Anna Janelle n’était pas écrite d’avance : « Je ne pensais pas rester si longtemps. Mais bon, je savais que le club avait de l’ambition. Je ne regrette pas mon choix. »
Depuis neuf ans, la libéro des Burdis a donc tout connu en Gironde. Mais la balance entre joies et peines penchent quand même très majoritairement du côté positif : « De ces années sous les couleurs du BMV, je retiens avant tout trois moments. Il s’agit de l’année où nous gagnons la coupe de France (2023), de l’année de la montée la saison suivante même si j’étais en stage en Allemagne durant six mois pour mes études. Et enfin, je retiens beaucoup de souvenirs de la saison dernière, notre première en Elite et plus particulièrement notre victoire sur Paris lors d’un match pendant notre série en play-offs. »
Un parcours unique pour une joueuse qui peut apparaître comme l’icône de cette équipe des Burdis. Mais pour Anna, qui excelle aussi sur sable en beaux volley avec un titre de championne de France et une médaille for à l’Euro Universitaire 2023, pas question de fanfaronner. Pas le genre de la maison : « Je suis là depuis longtemps en terme de saisons de présence. J’ai peut être un rôle dans l’équipe pour cela. Mais bon, ça se fait naturellement, sans aucune pression. Nous avons chacune un rôle à jouer dans cette équipe. »
Un self-control qui caractérise la numéro 4 des Burdis : « Depuis mes débuts dans ce sport sous les couleurs de Muret près de Toulouse, je m’efforce d’afficher de la sérénité lors de mes matchs. Je pense que le fait de gérer mes émotions fait partie de mes qualités sur un terrain avec ma réception également. »
Des qualités qu’Anna a façonné au fil des ans, d’abord donc chez elle à Muret puis ensuite en Gironde qu’elle rejoint sitôt son entrée au lycée : « Je viens d’une famille de volleyeurs. J’ai pratiqué d’autres sports mais le volley était le plus fort. Je suis rentrée au pôle à Bordeaux puis j’ai opté pour les JSA durant une saison avant d’arriver au BMV. »
Une ascension qui a conduit a un contrat pro cette saison pour la joueuse d’1,76 m qui a fêté ses 29 ans. Une Anna Janelle qui peut se targuer de conjuguer parfaitement la tête et les jambes avec une licence LEA anglais-allemand en poche sans compter un master en évènementiel. Une tête bien pleine qui aide lors des joutes serrées de Ligue A avec son équipe : « Je suis très contente d’en être là, de jouer en Elite. C’était un peu mon objectif lorsque j’ai intégré le pôle. En plus, j’aime mon poste de libero. Il peut paraître frustrant mais moi j’apprécie beaucoup ce poste. » Pour cette deuxième saison dans l’élite du volley féminin, la haut-garonnaise d’origine entend bien progresser : « Nous avons réussi une saison dernière plus que satisfaisante pour des promues avec une qualification en play offs et un quart de finale de coupe de France. Nous voulons aller encore plus loin. »
Du tout bon pour les Burdis qui savent compter plus que jamais sur leur historique.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Orane Cousy


