LE CRACK DU PACK
Arrivé en France à 19 ans, Giorgi Sharashidze est aujourd’hui l’un des joueurs du pack arcachonnais le plus expérimenté.
Giorgi a découvert le rugby à 13 ans en Géorgie le pays qui forme le plus de pilier professionnel « J’ai découvert le rugby à l’école quand j’avais 13 ans. Mon professeur de sport était également entraîneur de rugby, et à l’école, il me sollicitait et essayait de me convaincre d’essayer ce sport chaque fois qu’il me voyait, parce qu’il me trouvait costaud. Dès le premier entraînement, je suis tombé amoureux de ce sport magnifique »
Arrivé du côté de Clermont à 19 ans le jeune pilier évolue alors dans l’équipe espoir de l’ASM, où d’ailleurs il vit le meilleur moment de sa carrière lors de la finale espoir contre Bayonne : « Ce jour là j’ai marqué un essai alors que le score était de 22-21. Nous avons gagné, c’est un moment gravé »
Du côté équipe première, Giorgi joue uniquement les matchs amicaux avec le club auvergnat, ce qui le pousse à partir jouer à Aurillac. Il découvre alors les joies de la Pro D2. Mais après deux saisons, il s’envole pour Valence-Romans alors en Fédérale 1. Il y vivra une montée en Pro D2.
Après ses trois ans du côté de la Drôme, il décide de rejoindre le club de Cognac pour quatre saisons. Giorgi participe à la première édition du Nationale un championnat tout juste créé, malgré une dernière année passée en Nationale 2.
Lors de l’intersaison 2024, direction la Gironde où il signe à Arcachon alors pensionnaire de Nationale 2. Malgré une saison marquée par une descente en Fédérale 1 suite à des problèmes financiers, le pilier a tout de même décidé de rester :« Même si la vitesse de jeu n’est pas aussi élevée qu’en Nationale, le niveau de Fédérale 1 reste très bon, notamment en termes d’engagement physique et de conquête. »
D’ailleurs Giorgi est un joueur 100% professionnel malgré la descente
« J’ai la chance de pouvoir me consacrer entièrement au rugby, car je vis uniquement de ce sport. En parallèle, j’ai profité de cette année pour obtenir mon Master en commerce, une étape importante pour préparer l’après-carrière. »
Mais pas question de lui parler de projet d’après-carrière pour le joueur de 32 ans. Il est encore en forme pour se perfectionner « Pour être honnête, je ne pense pas devenir entrepreneur. Pour l’instant, il me reste encore quelques années en tant que joueur et je n’y ai pas encore réfléchi. Cependant, j’aime tellement travailler sur les détails dans la mêlée. Il ne faut jamais dire jamais »
Attaché à son pays, Giorgi possède sa vision pour le rugby géorgien l’une des meilleures nations sur la scène internationale notamment depuis quelques années « La sélection géorgienne est en train d’évoluer. Il y a une très bonne génération qui arrive, et les joueurs sont entourés de gens compétents qui ont énormément d’expérience internationale. Du coup, je suis très optimiste quant à l’avenir du rugby géorgien. »
Alex Cazenave
Crédit photo : Léna Momparler
