LE COEUR DE LION
DE THOMAS RIOS
Fidèle au Stade Bordelais malgré les deux descentes du club en trois ans, le défenseur stadiste entend aider son club à se relancer et remonter dans la hiérarchie.
Il a décidé de rester. Malgré la relégation de son club du Stade bordelais en R1, Thomas Rios vit cette saison son neuvième exercice sous les couleurs des Lions. Une fidélité de plus en plus rare aujourd’hui dans le football et le sport en général mais le défenseur bordelais explique son choix : « C’est toujours délicat de laisser le club descendre et partir. Moi, j’avais envie d’aider le Stade Bordelais, je n’avais pas envie de le laisser tomber. Et puis, je connais bien l’environnement, l’entourage du club. Mon choix s’est rapidement porté sur une continuité. »
Une fidélité qui fait même de Thomas le joueur de plus ancien en terme de saisons de présence de l’effectif des Lions. Ce qui fait sourire le principal intéressé : « Je n’ai que 26 ans pourtant mais je suis le seul qui compte autant de saisons à porter ce maillot. Ça me donne un peu un rôle envers les plus jeunes. Je connais bien le club, j’aide à leur intégration au Stade Bordelais, je les aide, je suis une sorte de relais. »
Un rôle précieux en somme que le défenseur endosse avec sa joie de vivre habituelle. Un bon vivant qui n’empêche pas le côté compétiteur de ressortir rapidement : « Je suis accro à la compétition. Je le ressens vraiment. Je crois qu’arrêter le sport me manquerait vraiment. Et chez moi vouloir gagner, c’est important. »
Une attirance vers le sport qui est une tradition dans la famille. Bruno le papa a ainsi fait les beaux jours des Girondins de Bordeaux version handball et est encore très impliqué dans ce sport en Gironde. « J’ai hésité entre le handball et le football. Et tout comme mon frère Thibaut, j’ai finalement opté pour le ballon rond. J’ai été appelé par les Girondins de Bordeaux et mon choix s’est alors porté vers le football. »
Positionné en défense, Thomas règne depuis sur l’arrière-garde des Lions où son intelligence du jeu, sa tactique, son placement et sa relance font merveille. Un niveau qui l’a conduit avec son club jusqu’en N2 avant la chute cet été en R1 : « J’ai décidé aussi de rester jouer dans cette division car je suis kiné depuis cette année et ça prend du temps dans ma vie. Mon nouvel emploi du temps n’est pas compatible avec les entraînements et les déplacements qu’exigent la N2. Et puis, je trouve que la R1 est un bon championnat même si c’est différent au niveau de l’aspect tactique. Elle requiert plus de duels, de combats. »
Des études qui ont un peu entamé la motivation du stadiste : « J’étais rentré dans un routine pendant ces années. Mais aujourd’hui, le fait de travailler m’a redonné le plaisir de jouer, l’envie. Après ma journée de travail, je ressens le besoin de faire du foot. »
Un ressenti de bon augure pour un Stade Bordelais qui espère bien ne pas trop végéter en R1.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Stade Bordelais Football


