OBJECTIFS REMPLIS POUR LOU JEAN-MICHEL
Pour sa première saison à l’USB, la recrue estivale, qui s’apprête à disputer le Final Four ce week-end, a vécu un exercice plein, ce qui lui permet d’envisager une sélection pour les championnats du monde.
Intégration réussie. Arrivée en Gironde cet été, Lou Jean-Michel s’est imposée au sein de l’effectif de l’Union Saint-Bruno comme un élément de base. Un constat loin d’être évident pour la joueuse qui avait vécu une saison dernière contrariée : « J’ai été opérée de la hanche. Il a fallu revenir, travailler, suivre un programme de réathlétisation. Ça a été long mais les sensations sont revenues. »
Un exercice 2023-2024 compliqué, terminé par un départ forcé de son club de Mulhouse, lequel a du renoncer au haut niveau pour raisons financières : « Je me plaisais bien à Mulhouse où j’ai passé trois bonnes années, j’y avais mes repères. Mais j’ai retrouvé à Bordeaux de bonnes conditions. J’ai été bien accueillie par le groupe, je me sens bien ici aussi » lance l’étudiante en master droit de la santé.
Côté sport, Lou Jean-Michel a également trouvé ses marques au sein d’une équipe longtemps deuxième du championnat Elite avant de terminer à la troisième place. Une position qui lui permettra d’affronter Nancy (2e) lors des demi-finales du Final Four qui se déroule ce week-end à Lille.
Une cité nordiste où tout a commencé pour Lou : « J’ai grandi à Lille. J’y ai d’ailleurs fait mes premiers pas en water polo vers 13-14 ans après sept années de natation synchronisée. J’étais à l’entraînement tous les soirs, une assiduité qui m’a permis de me retrouver à jouer la coupe d’Europe. J’ai pu alors goûté au haut niveau avant d’intégrer le pôle formation de l’INSEP. »
Un apprentissage en accéléré avant un retour à Lille durant deux ans, puis trois saisons à Mulhouse avant son arrivée à Bordeaux cet été. « Pour moi, le water polo, c’est du plaisir. Je le prends comme ça et j’entends en prendre durant les matchs. Je n’ai pas envie que ce sport devienne une contrainte pour moi» estime la droitière qui se définit comme « aimant bien rigoler, bien parler. »
Une bonne vivante qui n’empêche pas le travail de fond. Car lors d’un match, Lou ne compte pas ses efforts, arpentant le bassin de défense en attaque avec une sacrée efficacité devant le but : « Je nage très vite, j’ai un jeu rythmé, sourit-elle. Mais je dois encore travailler sur mon équilibre, mes problèmes de hanche n’y sont pas étrangers. J’aimerais aussi m’améliorer au niveau tactique, apprendre de différentes écoles avec des coachs venus de divers horizons. »
Si la nordiste de 21 ans ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait, les prochaines semaines pourraient se teinter de bleu : « J’ai été appelé avec l’équipe de France pour la préparation des prochains championnats du monde à Singapour qui se dérouleront du 11 juillet au 3 août. Ce sera ma première vraie sélections avec les A. Ça représente toujours quelque chose. Cette préparation va durer un mois et demi. Ça peut paraître long mais j’espère vraiment être retenue ensuite pour les Mondiaux dans la liste finale. »
Un objectif à la hauteur de Lou Jean-Michel.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Loïc Cousin