UNE MAIN QUI NE TREMBLE PAS
Après une année d’apprentissage en N1, l’ailier gauche Noah Harribey donne sa pleine mesure sous les couleurs de Bruges/Lormont, son club de toujours.
Il confirme. Noah Harribey vit une saison pleine avec son club de Bruges/Lormont en N1. L’ailier gauche empile en effet les réalisations et les prestations de haut vol au sein d’une équipe, actuellement pointée à la deuxième place du classement alors qu’il ne reste que trois journées de championnat à disputer. Pour preuve, avec ses onze buts marqués lors de la rencontre contre Poitiers la semaine dernière ou les dix réalisations réussis à Cesson la journée d’avant, il représente souvent le tiers des buts inscrits par le club girondin.
Une satisfaction pour le joueur de 22 ans qui gravit les étapes saison après saison malgré un coup d’arrêt l’an dernier : « Je me sens bien dans cet effectif. Je m’étais bien préparé pour aborder idéalement cette saison. Je suis un peu dans la continuité de ce que je fais. Je pense que j’ai même passé un cap cette année. Voici deux saisons, j’avais été élu meilleur joueur et meilleur buteur de N2 sous les couleurs de l’équipe réserve du BBL. Mais je pouvais aussi m’entraîner avec l’équipe première qui évoluait alors en D2. Ça a été très formateur, ça m’a permis de progresser. Malheureusement, à la fin de cet exercice j’ai été victime d’une rupture des ligaments externes et internes de la cheville. Il a fallu du temps pour revenir. »
Une blessure qui apparait aujourd’hui comme étant de l’histoire ancienne pour le numéro 88 de Bruges/Lormont qui arpente inlassablement son couloir gauche durant les soixante minutes de jeu.
Pas un problème pour Noah animé par la passion de son sport : « J’ai baigné dedans tout petit. C’est une histoire de famille. Ma mère jouait au hand, mon père coachait l’équipe de Lormont. Dès 5 ans, je me suis tout naturellement tourné vers cette discipline et le club de Lormont, ma ville, pour lequel je suis toujours resté fidèle depuis mes débuts. »
Un amour du maillot qui n’est pas vain pour le jeune ailier gauche qui n’exclut cependant pas un jour de quitter son club et la Gironde « si une opportunité d’aller plus haut venait à moi. Mais pour l’instant, je suis bien là où je suis et où j’ai mes repères. »
Un cadre idéal pour progresser aux côté de son frère Charly lui aussi membre de l’équipe première. Un esprit de camaraderie qui pousse Noah Harribey vers l’excellence : « J’aime jouer en pensant au collectif. Pour moi, c’est le plus important. J’avoue aussi aimer toucher le ballon. Avant d’intégrer le CREPS en classe de 3e, je jouais demi-centre. Autant dire que j’aimais ce poste car je pouvais souvent toucher ce fameux ballon. Là, en tant qu’ailier gauche, c’est autre chose, mais je prends du plaisir aussi à ce poste. Je peux faire profiter l’équipe de ma vision, de mon intelligence de jeu même si je dois encore gommer ma tendance à m’enflammer et améliorer mes prises de tirs. »
Autant d’atouts que Noah va faire valoir à Nantes ce samedi pour un match de costauds entre le deuxième au classement et le troisième.
Vincent Ferrandon