LA FORCE TRANQUILLE
Clara Norval s’est imposée comme un élément de base du Saint-Loubès HB en N1. A 19 ans, brassard autour du bras, la pivot entend poursuivre sa progression sans se mettre de pression.
Elle y est chez elle. Il faut dire que l’histoire entre Clara Norval et le Saint-Loubès HB semble indissociable : « J’y joue depuis que j’ai 10 ans. C’est mon club, j’y suis fidèle depuis mes débuts. »
Il faut dire qu’entre une maman, Stéphanie, qui la coache en équipe première et une soeur qui pratique également, la voie semblait toute tracée. « Et pourtant, contrairement à ma soeur qui était à fond dans cette discipline, je n’ai pas débuté par ce sport. Moi, c’était plutôt le karaté qui m’intéressait à la base. Mais bon, j’ai été rattrapée par le virus du handball. Et puis, avec une mère qui a évolué au haut niveau, j’avais de bonnes références. »
De quoi servir de rampe de lancement à la jeune fille dont les aptitudes ont vite été repérées. A 14 ans, c’est même un grand départ qui attend Clara : « J’ai intégré le pôle d’Angoulême. Ça faisait jeune pour partir loin de chez soi. Mais ces deux années passées en Charente ont été de bonnes expériences de vie et au niveau handball. J’ai beaucoup appris durant ce laps de temps. J’ai pu aussi découvrir le poste de pivot que j’occupe cette saison. »
De retour en Gironde à Saint-Loubès, Clara Norval a poursuivi son apprentissage en franchissant les étapes. Jusqu’à découvrir la Nationale 1 avec son club cette année à 19 ans, après des débuts en équipe première en 2020 : « Il a fallu s’adapter, physiquement, tout va plus vite. Techniquement, j’ai aussi appris des choses. C’est très enrichissant. »
Pour autant, la numéro 14 loubésienne « car je suis née un 14 novembre » a abordé sans complexe ce niveau inédit pour elle : « Je constate que mes statistiques n’ont pas changé par rapport à la N2. Ça veut dire que je me suis bien adaptée. C’est bon signe car je joue cette année pivot alors que j’avais plutôt l’habitude d’évoluer au poste d’arrière. Mais bon, je suis un peu le couteau suisse de l’équipe. Je m’adapte. »
Des performances qui lui valent aussi de porter le brassard depuis le milieu de saison, prenant la suite de la capitaine, enceinte. Un rôle qui n’a pas perturbé la pivot qui peut se targuer d’une bonne vision du jeu et qui entend travailler la prise de position en attaque. « J’espère poursuivre sur cette dynamique. A ce propos, le fait que l’équipe soit officiellement maintenue est un soulagement. Nous sommes quand même promues et assurer notre place à ce niveau à trois journées de la fin, c’est quand même pas mal. Nous allons jouer plus libérées. »
Une aubaine pour la jeune étudiante en alternance en BUT GEA. « Je suis en Bachelor et les journées sont bien chargées. J’avoue qu’il n’est pas toujours facile de concilier sport et études. Mais ces dernières restent la priorité. Je ne vivrai pas du handball. Et puis, ça me permet d’avoir une soupape par rapport à mon sport. Ce serait difficile pour moi de ne vivre que dans un environnement axé sur le handball. »
De quoi se projeter vers un horizon rempli de promesses.
Vincent Ferrandon
Crédit photo : Enzo Santamaria