RATTRAPÉ PAR UN BON VIRUS
Après trois saisons loin du terrain, Laurent Dauriac, l’ancien entraîneur à succès de Libourne et du Stade Bordelais notamment, sent que le football lui manque et recherche un nouveau projet.
« La première année, ça va la deuxième se passe moins bien et la troisième vient confirmer que le football représente ce que je sais faire le mieux et il me manque. » Laurent Dauriac ne cache pas ses envies. Après un break volontaire qui faisait suite à 25 années de coaching sans discontinuer, l’ancien coach de Libourne Saint Seurin, du Stade Bordelais puis de nouveau Libourne pour ne parler que de ses expériences en Gironde, sent que le temps est venu de repartir sur un nouveau projet : « J’ai voulu faire un break après mon dernier poste à l’Aviron Bayonnais. J’aurai pu signer aussitôt en faveur d’un nouveau club. J’avais reçu des propositions sur la région, en Occitanie et à l’étranger. Mais j’ai préféré couper avec le football et partir sur une reconversion. »
Direction l’immobilier pour l’entraîneur qui fêtera ses 53 ans dans quelques jours avec un rôle d’agent commercial pour le Pays Basque où il a élu domicile. Mais le football est le plus fort : « C’est un manque, comme une drogue. J’ai envie de retrouver un club, un projet mais pas nécessairement sur un banc. Un rôle de conseiller, d’observateur ou faire partie d’une cellule de recrutement m’intéresserait dès la saison prochaine. »
Car Laurent qui a connu la Ligue 2 avec Libourne Saint Seurin ou une épopée jusqu’en 16e de finale de la coupe de France contre le RC Lens (0-3) avec le Stade Bordelais en 2013, n’a jamais vraiment coupé avec le foot. Et ce pour deux raisons l’une par passion et l’autre par esprit filial puisque Mathieu son fils âgé de 20 ans fait partie intégrante de l’effectif de la réserve du Pau FC : « De part ma situation géographique au Pays Basque, je ne suis pas loin de la frontière. J’observe ce qui se passe chez nous mais aussi en Espagne où je me régale en voyant de très bons matchs.»
Un sport qui fait partie intégrante de sa vie. La Gironde n’est jamais non plus bien loin. Le foot départemental revient très vite dans la conversation : « Je n’ai jamais cessé de m’intéresser à l’actualité girondine du football. J’ai aussi gardé des contacts avec des joueurs. Et je regrette de voir que le football y est malade et ça vaut aussi pour la grande région. Seul Pau s’en sort, c’est un exemple de bonne gestion. Mais il faut sans doute plus travailler et attendre des jours meilleurs. Je suis persuadé que le football marche par cycle. Nous sommes actuellement dans le creux de la vague mais ça va tourner. Je suis particulièrement mon ancien club du Stade Bordelais qui souffre cette saison en N3. Je souhaite de tout coeur qu’il se maintienne et retrouve son rang en N2. »
Un oeil avisé qui sera précieux pour le futur club de Laurent Dauriac.
Vincent Ferrandon